Tensions autour du placement en garde à vue de Nicolas Sarkozy. Ce matin, nos confrères de "Mediapart" et du "Monde" ont révélé que l'ancien président de la République avait été placé en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur le supposé financement libyen de sa campagne de 2007. Une information sur laquelle sont longuement revenus les magazines d'information ce matin et qui n'a évidemment pas échappé à Pascal Praud, qui a consacré son numéro de "L'heure des pros" de ce jour sur CNews à ce placement en garde à vue.
Après avoir fait intervenir plusieurs personnes en plateau, le journaliste a interrogé une Nadine Morano très remontée. Bien que s'exprimant peu sur l'affaire, l'eurodéputée Les Républicains a surtout critiqué le traitement médiatique de l'information, regrettant que, selon elle, les médias accordent plus de place à un placement en garde à vue qu'à un non-lieu. Après plus de deux minutes de monologue, Pascal Praud a repris la parole pour interrompre l'ancienne ministre, non sans une petite pique.
"D'abord, je ne sais pas précisément ce que vous voulez dire, parce que ça va quand même dans tous les sens si vous me permettez", a-t-il lancé, provoquant la colère de Nadine Morano, parlant par dessus la voix de son interlocuteur. "Mais monsieur, ça va dans le sens qui ne vous plaît pas", a-t-elle pesté tandis que Pascal Praud lui demandait d'arrêter de parler en même temps que lui. Et si Sophie Obadia a calmé les tensions en allant dans le sens de Nadine Morano, Pascal Praud n'a pu s'empêcher de provoquer une nouvelle fois l'ire de l'eurodéputée, en assurant qu'un non-lieu pouvait bénéficier d'un traitement médiatique équivalent à une accusation.
"Monsieur, je vous réponds, je suis dans mon bureau à Bruxelles, j'ai du travail à faire et vous vous permettez de dire...", a-t-elle pesté, coupée par Pascal Praud, lui reprochant notamment de "crier" au téléphone. Et après avoir défendu le bilan de Nicolas Sarkozy et souhaité "une bonne journée" au journaliste, Nadine Morano a fini par... raccrocher le combiné ! "On demande une réaction, c'est un tunnel de 3 minutes où les médias sont la cible de Madame Morano. Ce n'est pas le sujet, c'est tout ce que je me suis permis de lui dire !", a conclu Pascal Praud. puremedias.com vous propose de découvrir cette séquence.