L'enquête sur les notes de taxi d'Agnès Saal avance ! Selon Europe 1, l'ancienne patronne de l'INA a été entendue mardi par les enquêteurs de la brigade de répression de la délinquance économique (BRDE) de la police judiciaire de Paris. Hier matin, ils l'ont placée en garde à vue avant de la libérer vers 15h. Cette audition s'est déroulée dans le cadre de deux enquêtes ouvertes par le parquet de Paris et de Créteil. La PJ enquête sur les notes exorbitantes de taxis qu'Agnès Saal a accumulées alors qu'elle dirigeait le Centre Pompidou puis l'INA.
En juin dernier, Fleur Pellerin avait saisi le procureur de la République de Créteil pour savoir si les 40.000 euros de frais de taxi constituaient un délit ou non. Une saisine qui s'ajoutait à la plainte contre X déposée auprès du procureur de la République de Créteil pour "détournement de fonds publics" et "délit de favoritisme" par l'association Anticor, qui lutte contre la corruption.
La ministre de Culture, qui avait suscité la polémique en recasant rapidement Agnès Saal au sein de son ministère, a également lancé une enquête administrative, qui devrait conduire à la tenue d'un conseil de discipline. Les sanctions administratives peuvent alors aller "du blâme ou de l'avertissement, jusqu'à la radiation de la fonction publique", avait prévenu la ministre.
En avril dernier, Agnès Saal a dû démissionner de la présidence de l'INA après avoir dépensé plus de 40.000 euros en frais de taxi. Selon ses avocats, elle a déjà remboursé 15.940 euros, une somme qui concerne notamment les frais de déplacement de son fils (6.700 euros) et ses déplacements privés (5.840 euros).