Agnès Saal, recasée au ministère de la Culture après avoir été démissionnée de l'INA pour ses factures de taxi extravagantes, ça fait désordre. Beaucoup se son émus de ce placard sur-mesure à tel point que Fleur Pellerin, ministre de la Culture, a été obligée de se justifier dans les médias. Hier soir, "Le Petit Journal" a donc voulu vérifier si l'ex-présidente de l'INA avait bien intégré son nouveau bureau rue Valois. Le service de presse n'ayant pas voulu donner suite à la demande de l'émission, Salhia Brakhlia est allée sur place puis a appelé le standard du ministère.
Bingo, Agnès Saal décroche. La journaliste tente d'obtenir un entretien, sans succès. "Pourriez-vous me préciser en quoi consiste votre nouveau poste, chargée de mission sur les questions de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences ?", tente Salhia Brakhlia. "Ecoutez, je crois qu'il est explicite, je suis chargée de mission auprès du secrétaire général du ministère sur une mission précise, qui m'a été confiée et que je vais m'employer à réaliser au mieux", explique très sérieusement l'ex-présidente de l'INA. Pas de précision sur sa mission concrète, "une lettre du ministère" le précisera plus tard. Puis la journaliste pose LA question qui tue : "Très factuellement, est-ce que vous bénéficiez d'un abonnement de Taxis G7 ?". "Non, non", conclut Agnès Saal.
Hier, Fleur Pellerin expliquait sur RTL que le retour d'Agnès Saal au ministère était "en application du droit de la fonction publique". "Ce n'est pas une création de poste, et donc un privilège. C'est vraiment l'application du droit qui prévoit qu'un fonctionnaire qui démissionne lorsqu'il est à l'extérieur de son corps d'origine, a vocation à être réintégré dans son ministère", a précisé la ministre.
Fleur Pellerin a aussi souligné que cette réintégration était déjà en elle-même une sanction. "Il ne faut pas donner l'impression qu'Agnès Saal n'a pas été sanctionnée", a ainsi ajouté la ministre. "Il y a une réelle sanction puisqu'elle était présidente de l'INA, et qu'elle est aujourd'hui chargée de mission. C'est une vraie sanction pour le coup. Il y a un conseil de discipline qui devra statuer sur les suites à donner à l'enquête que nous sommes en train de conduire", a-t-elle conclu.