Agnès Saal adore se déplacer en taxis. Ce qui lui a valu son poste à l'INA, pour une note salée de 41.000 euros. Mais ce n'est rien à côté de ses déplacements en Taxis G7 quand elle était directrice du Centre Pompidou ! Selon L'Express à paraître demain, ils se sont élevés à 400.000 euros en sept ans, soit 57.000 euros par an et près de 5.000 euros par mois. Par jour (week-end compris, sans vacances), c'est plus de 160 euros !
Ces frais de déplacement (Agnès Saal n'a pas le permis de conduire) sont-il exclusivement liés à son activité de directrice du Centre Pompidou, entre 2007 et 2014 ? Le parquet de Créteil avait déjà indiqué début juin qu'Agnès Saal aurait fait usage de taxis pour des motifs "non exclusivement professionnels". Déjà, à l'INA, elle avait été épinglée pour ses déplacements privés et ceux de son fils pour un montant total de 15.000 euros.
Après avoir choqué en acceptant de recaser l'ancienne patronne de l'INA au sein de son ministère, Fleur Pellerin, ministre de la Culture et de la Communication, a décidé début juin de porter l'affaire des notes exorbitantes de taxi devant les tribunaux. Le procureur de la République de Créteil devra décider si ces faits constituent, ou non, un délit. La ministre a également lancé une enquête administrative, qui devrait conduire à la tenue d'un conseil de discipline. Les sanctions administratives peuvent alors aller "du blame ou de l'avertissement, jusqu'à la radiation de la fonction publique", prévient la ministre.
Fin mai, l'association Anticor, qui lutte contre la corruption, a aussi déposé plainte contre X auprès du procureur de la République de Créteil pour "détournement de fonds publics" et "délit de favoritisme". Depuis, Agnès Saal a repris le chemin du métro.