Les ennuis continuent pour Agnès Saal, ex-patronne de l'INA empêtrée dans des affaires de notes de taxi. Selon Le Monde et l'AFP, elle a été placée une nouvelle fois en garde à vue vendredi 4 décembre, après avoir déjà été entendue sous ce régime le 15 septembre par les enquêteurs de la Brigade de répression de la délinquance économique de la police judiciaire parisienne. Agnès Saal est visée par deux enquêtes, l'une pour 40.000 euros de notes de taxi quand elle dirigeait l'INA, l'autre pour une somme à peu près équivalente quand elle était directrice générale du centre Georges Pompidou.
En juin dernier, Fleur Pellerin avait saisi le procureur de la République de Créteil pour savoir si les 40.000 euros de frais de taxi constituaient un délit. Une saisine qui s'ajoutait à la plainte contre X déposée auprès du procureur de la République de Créteil pour "détournement de fonds publics" et "délit de favoritisme" par l'association Anticor, qui lutte contre la corruption.
La ministre de Culture, qui avait suscité la polémique en recasant rapidement Agnès Saal au sein de son ministère, avait également lancé une enquête administrative, qui devrait conduire à la tenue d'un conseil de discipline. Les sanctions administratives peuvent alors aller du blâme ou de l'avertissement, jusqu'à la radiation de la fonction publique. La commission chargée de statuer sur la sanction n'étant pas parvenue à trouver un accord, "c'est le président de la République, François Hollande, qui doit trancher sur une sanction", explique Le Monde.
En avril dernier, Agnès Saal a dû démissionner de la présidence de l'INA après avoir dépensé plus de 40.000 euros en frais de taxi. Selon ses avocats, elle a déjà remboursé 15.940 euros, une somme qui concerne notamment les frais de déplacement de son fils (6.700 euros) et ses déplacements privés (5.840 euros).