Paris Première ne fermera pas ses portes dans un futur proche. D'après BFM Business, la chaîne du groupe M6 serait actuellement en train de finaliser le renouvellement de ses contrats avec ses principaux distributeurs dont CanalSat. Selon notre confrère, ces derniers courraient sur trois ans, assurant la survie de la chaîne dans l'univers de la télévision payante jusqu'à la fin de l'année 2017. La majorité des revenus de Paris Première sont assurés par cette redevance versée par les distributeurs de la chaîne. En 2012, cette dernière s'élevait ainsi à 15 millions d'euros par an, soit 54% du chiffre d'affaires en 2012, le reste étant assuré par la publicité.
Tout comme LCI, la chaîne du groupe M6 continuera donc bien à vivre en 2015 dans un univers de la TNT payante qui comptait 1,2 million d'abonnés en 2013. Lors de son audition devant le CSA en mai dernier, Nicolas de Tavernost avait pourtant laissé entendre que la chaîne fermerait en cas de refus de son passage sur la TNT gratuite. "Le groupe M6 ne peut pas supporter des déficits qui seraient définitivement structurels" avait-il ainsi prévenu.
Après le refus du CSA en juillet de faire passer Paris Première sur la TNT gratuite, Nicolas de Tavernost s'était finalement montré moins catégorique. Regrettant la décision "très mal motivée" du CSA, le patron du groupe M6 avait néanmoins annoncé qu'il allait se battre pour la survie de sa chaîne. "On va vendre chèrement notre peau" avait-il indiqué sur RTL fin juillet, précisant qu'il allait de nouveau discuter avec les distributeurs (CanalSat, les FAI) de la redevance versée à Paris Première après le 31 décembre. Ciblant particulièrement Canal+ dans cette négociation, Nicolas de Tavernost avait ensuite précisé que si cette dernière échouait, son groupe déposerait un recours contre la décision du CSA, ce qu'a déjà fait TF1 dans le dossier LCI.
Si des rumeurs de fermeture de Paris Première ont couru dans la presse en septembre, Nicolas de Tavernost semble finalement être parvenu à un compromis avec les distributeurs jusqu'en 2017. Contacté par BFM Business, Paris Première a refusé de s'exprimer avant début janvier, expliquant "ne pas avoir à ce stade d'accord avec tous les distributeurs".