Le paparazzi visé par une plainte d'Emmanuel Macron prend la parole dans les médias. Travaillant pour l'agence E-Press, Thibaut Daliphard, a tenté en vain d'immortaliser les vacances du couple Macron à Marseille. Interpellé par les forces de l'ordre dimanche 13 août devant le parc Talabot où réside le couple présidentiel, le reporter a été placé en garde à vue six heures durant dans un commissariat de Marseille. Selon l'Elysée mardi, le photographe se serait introduit "sur la propriété privée". Emmanuel Macron a annoncé dans la foulée le dépôt de plainte pour "harcèlement et tentative d'atteinte à la vie privée".
Thibaut Daliphard dément fermement cette version : "À aucun moment nous ne sommes rentrés dans la résidence du président. On n'est pas suicidaire. C'est comme à Paris, on ne va pas escalader les grilles de l'Elysée", a-t-il expliqué au micro d'Europe 1.
Interrogé par RTL, le photographe a expliqué avoir été interpellé après avoir demandé un renseignement à l'officier de sécurité gardant la résidence des Macron. "Je prends l'initiative d'aller lui parler, mais tout de suite, il m'envoie bouler et me dit qu'il va appeler les forces de l'ordre pour me faire coffrer 48 heures", a raconté Thibault Daliphard, qui verra son matériel fouillé au commissariat.
Estimant avoir "été traité comme un criminel", le photographe se dit "choqué" et dénonce la manière dont le président de la République considère la presse : "Ce n'est pas digne, quand on a autant donné depuis un an et profité des magazines, d'envoyer les photographes en garde-à-vue ! Cela fait dix ans que je suis dans le milieu, et j'ai toujours suivi les présidents de la République en vacances, sans qu'il y ait le moindre problème...", a-t-il confié à L'Express.