Comme un air de déjà-vu. Ce mardi 1er octobre, Julien Arnaud et Flavie Flament se sont installés sur le plateau "Télématin" comme à leur habitude. Depuis le 16 septembre, le nouveau duo de présentateurs a pris les commandes de la matinale de France 2, jusque-là sans encombre. Mais ce matin, quelques coupures dans les images, alors que le programme est habituellement diffusé en direct, et un discret bandeau, ont indiqué aux téléspectateurs qu'il s'agissait en réalité d'une rediffusion de l'émission du 25 septembre dernier. Puremedias.com vous propose de découvrir la séquence dans la vidéo ci-dessus.
La raison : une grève nationale, à laquelle prend également part le service public. La CGT, Solidaires et FSU, et des organisations de jeunesse, ont en effet appelé à faire grève et à manifester ce mardi 1er octobre pour réclamer l'abrogation de la réforme des retraites et l'augmentation des salaires. Une journée de mobilisation qui coïncide avec la déclaration de politique générale du nouveau Premier ministre, Michel Barnier, qui devrait se tenir à 15 heures à l'Assemblée nationale. Le projet du gouvernement de réforme du service public est également remis en cause.
Avant "Télématin", France 2 n'a également pas été en mesure de diffuser en direct la tranche info de 6h à 6h30, animée par Jean-Baptiste Marteau. Le direct de Franceinfo a également été impacté, puisque la chaîne d'information en continu a diffusé des reportages enregistrés à la place des programmes d'info. Les émissions en temps réel pourraient d'ailleurs être impactées tout au long de la journée de mobilisation. "Pour satisfaire ses revendications, la CGT appelle les salariés à cesser le travail le 1er octobre 2024 à partir de 00h et pour une durée de 24h" peut-on lire dans dans un préavis de grève du Syndicat National CGT de l'audiovisuel posté sur X jeudi dernier.
"À France Télévisions, la CGT revendique : La mise en place d'une contribution universelle à l'Audiovisuel Public proportionnelle aux revenus afin de créer un mode de financement pérenne et dynamique assurant son indépendance du pouvoir politique et économique" indique encore le communiqué. "Un budget à la hauteur de nos missions afin que cesse la dégradation continue des conditions de travail des salariés et l'externalisation de l'emploi et des activités Une mesure salariale exceptionnelle pour rattraper la forte inflation de 2022 à 2024."
De son côté, dans son communiqué publié vendredi 27 septembre en appel à la grève, le Syndicat National des Journalistes (SNJ), dénonce "La suppression de la redevance, imposée en 2022" qui selon eux "menace les missions et l'indépendance de France Télévisions, Radio France, Arte, TV5Monde, l'INA et France Médias Monde. Inacceptable et dangereux à l'heure où quelques milliardaires font main basse sur les médias privés !", peut-on lire. "Le gouvernement doit garantir la pérennité des budgets et la liberté éditoriale de l'audiovisuel public, en rétablissant au plus vite une taxe affectée, au montant juste et progressif."