Mauvais début d'année pour Patrick Poivre d'Arvor. L'ex-présentateur vedette du JT de TF1 a en effet été condamné définitivement à verser 400 000 euros à TF1 comme le révèle sur son blog le journaliste Renaud Revel. La Cour de Cassation a ainsi confirmé le jugement en appel rendu le 4 octobre 2012, qui avait lui-même suivi celui rendu par le tribunal des prud'hommes de Boulogne Billancourt en novembre 2011. PPDA était poursuivi par le groupe TF1 pour pour non-respect de sa clause de discrétion, rédigée lors de son départ du groupe, en juillet 2008.
La Une avait attaqué Patrick Poivre d'Arvor suite à la parution en octobre 2008 du livre "À demain ! En chemin vers ma liberté", dans lequel il s'épanchait sur les conditions de son départ. Dans un premier temps, le tribunal des prud'hommes n'était pas parvenu à prendre une décision, un juge départiteur et un magistrat professionnel avaient ainsi été appelés à la rescousse. Lors de l'appel devant la cour de Versailles en 2012, l'avocat de Patrick Poivre d'Arvor avait plaidé la liberté d'expression du journaliste. Sans succès, PPDA devait même ajouter 10.000 euros au titre du règlement des frais de justice.
Depuis son limogeage par TF1, PPDA s'était largement répandu, souvent amer, dans la presse. On l'avait vu sur de nombreux plateaux, notamment celui de France 5, critiquer les audiences de Laurence Ferrari, celle qui lui a succédé à la tête du 20 heures en 2008. Il avait notamment retranscrit les SMS adressés par l'ex-journaliste de Canal+ le jour de son éviction. Des sorties médiatiques qui n'ont jamais été du goût du PDG de la Une, Nonce Paolini. Et pour cause : la clause de confidentialité, signée entre les deux parties, l'obligeait à rester discret contre une indemnité négociée de 3,5 millions d'euros selon plusieurs sources de presse.
Ce n'est pas la première fois que TF1 obtient la condamnation de son ex-star du 20 Heures. Ce dernier avait déjà été sanctionné symboliquement pour diffamation envers son ancien patron. "Je suis très content de participer au redressement de TF1 de cette manière (...) Ils n'arrêtent pas ! Il faut quand même être dans le domaine du raisonnable", avait fustigé PPDA en mai 2009 en apprenant la nouvelle procédure à son encontre.