Delphine Ernotte n'est pas encore présidente de France Télévisions mais sa nomination est contestée de toutes parts. Après celle déposée par Didier Quillot, candidat malheureux au poste, le syndicat CGC des médias annonce le dépôt d'une nouvelle plainte à Paris et un recours au Conseil d'Etat. La requête en "annulation", déposée lundi, "s'appuie, notamment, sur le manque d'impartialité du CSA et l'opacité de la procédure de nomination", indique dans un communiqué le syndicat SNPCA-CGC. Le syndicat estime que le CSA n'a pas suffisamment motivé sa décision en nommant Delphine Ernotte à la tête de France Télévisions.
l LIRE AUSSI Didier Quillot porte plainte contre le CSA
La plainte vise elle "des soupçons d'abus d'autorité et de manquements à l'obligation de probité du CSA dans la procédure de nomination" et "en particulier, le délit de trafic d'influence", ajoute le syndicat, qui espère que "la justice fera toute la lumière sur les conditions de cette nomination". Depuis la nomination effective de Delphine Ernotte par les Sages de l'institution dirigée par Olivier Schrameck, de nombreuses voix se sont élevées pour contester la procédure et critiquer son opacité.
l LIRE AUSSI Sous le feu des critiques, Olivier Schrameck défend le CSA
Olivier Schrameck, président du CSA depuis 2013, a été entendu il y a quinze jours par la commission des Affaires culturelles de l'Assemblée pour se justifier et répondre à ceux qui critiquent une élection jouée d'avance. "Le délibéré s'est déroulé au terme d'une procédure parfaitement régulière et en dehors de toute pression, qu'elle soit politique, économique ou personnelle", a martelé le président du CSA face au parterre de parlementaires, avant d'affirmer n'avoir eu aucun parti-pris sur les différents candidats. Quelques jours plus tard, le 4 juin, le CSA a répondu une nouvelle fois aux critiques en expliquant dans un communiqué que ce choix était assumé "collectivement". Dans un texte commun, les huit membres du l'institution ont par ailleurs annoncé vouloir ouvrir un débat sur la transparence du mode de désignation du président de France Télévisions.
l LIRE AUSSI Le CSA répond aux critiques et "assume collectivement" son choix