L'UMP ne décolère pas contre la procédure de nomination à la présidence de France Télévisions mise récemment en oeuvre par le CSA. Le 1er avril dernier, le parti d'opposition avait ainsi déjà dénoncé "l'absence totale de transparence" du processus de désignation choisi par l'institution présidée par Olivier Schrameck.
La nomination de Delphine Ernotte, le 23 avril dernier après deux auditions et deux tours de scrutin, n'a visiblement pas calmé la formation de Nicolas Sarkozy. Bien au contraire... Ce mardi lors d'une conférence de presse, le président du groupe UMP de l'Assemblée nationale, Christian Jacob, a ainsi demandé qu'une commission d'enquête parlementaire étudie la procédure de nomination de la nouvelle présidente de France Télévisions, marquée selon lui par "l'opacité".
Le groupe d'opposition ayant épuisé son droit de tirage annuel pour obtenir l'inscription d'une telle commission d'enquête à l'ordre du jour, Christian Jacob a suggéré que sa demande soit relayée par la conférence des présidents de l'Assemblée ou la commission des Affaires culturelles.
Si la conférence des présidents a déjà rejeté la demande du député, le président de la commission des Affaires culturelles, Patrick Bloche (PS), se serait engagé à un débat sur la nécessité ou non d'une commission d'enquête à l'issue d'une audition du président du Conseil supérieur de l'audiovisuel, Olivier Schrameck. C'est en tout cas ce que Christian Jacob a affirmé en conférence de presse aujourd'hui.
Le manque de transparence de la procédure de nomination de la nouvelle présidence de France Télévisions a été vivement critiquée par de nombreux observateurs dont l'ancien membre du CSA, Rachid Arhab, mais aussi plusieurs candidats au poste éconduits, ou encore les journalistes des rédactions de France 2 et France 3. Des critiques balayées par le président du CSA, Olivier Schrameck. "Est-ce que la procédure était opaque ? Non !", avait-il ainsi lancé le 24 avril dernier, lors d'un passage sur France Inter.