A chaque jour sa critique de l'opacité du processus de nomination du président de France Télévisions. Après l'UMP au début du mois, Rachid Arhab, ancien membre du CSA, hier, c'est au tour des journalistes de France Télévisions de critiquer l'opacité de la procédure choisie par le Conseil supérieur de l'audiovisuel.
Dans une tribune publiée ce matin dans Le Monde, Manuel Tissier, au nom des Sociétés des journalistes de France 2 et de la rédaction nationale de France 3, dénonce ainsi l'absence de transparence de l'institution d'Olivier Schrameck.
"A un moment crucial de l'histoire de notre groupe, où l'Etat nous demande de faire toujours plus d'économies, où les 10.000 salariés sont inquiets pour leur avenir, le CSA nomme à l'abri des regards et dans la plus grande opacité, notre nouveau président", proteste ainsi le représentant des journalistes de France Télévisions. Avant d'affirmer solennellement : "Citoyens et salariés sont donc tenus à l'écart des débats autour de l'avenir de la télévision publique. Nous, journalistes, nous le regrettons".
Si la tribune rappelle que le CSA est contraint d'organiser des auditions à huis clos par une décision du Conseil constitutionnel de juillet 2000, elle souligne aussi que le CSA a fait lui-même le choix de ne pas révéler "le nombre et le nom des candidats retenus". Manuel Tissier dénonce ainsi "une procédure anti-démocratique", témoignant d'un "entre-soi qui prête le flanc à tous les soupçons de pression politique" et qui constitue aussi un "formidable carburant pour la machine à rumeurs".
Et de conclure : "Cette opacité traduit un mépris troublant pour les téléspectateurs qui font confiance à l'information de leur télévision publique, à la qualité de ses journaux et de ses magazines".
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