"Une intolérance totale". Hier, en fin d'après-midi, Jean-Michel Aphatie a publié sur son compte Twitter une vidéo d'un Gilet jaune l'ayant interpellé dans la rue lundi dernier. Dans cette séquence, le journaliste est filmé sans son accord et est la cible de nombreuses attaques. En effet, l'éditorialiste d'Europe 1 est accusé à plusieurs reprises d'être "un menteur" et un "millionnaire" vivant dans le XVIe arrondissement de Paris. Le journaliste politique n'est pas le seul à avoir été filmé dans la rue et interpellé de cette manière puisque le Gilet jaune s'en est aussi pris à François Lenglet, Audrey Crespo-Mara, Thomas Sotto, Enrico Macias ou encore Roland Magdane.
A la suite de son tweet, Jean-Michel Aphatie a reçu de nombreux soutiens sur les réseaux sociaux et s'est rendu sur le plateau de "C à vous" sur France 5 pour commenter cette vidéo. "Un mot-clé, c'est menteur. Je crois que c'est le mot le plus important. Beaucoup de Gilets jaunes, mais pas tous, pensent que les journalistes mentent", a débuté le journaliste. Et de poursuivre : "Pourquoi pensent-ils cela ? Je ne citerai pas des noms (...) Depuis des années, des gens racontent aux citoyens que les journaux étant possédés par neuf milliardaires, les journalistes sont au service du capital."
Selon lui, ces propos donnent une "forme d'agressivité" aux gens qui "prennent à partie" les journalistes. "Des gens pensent maintenant qu'on leur ment tout le temps. Quand quelqu'un vous dit 'vous êtes un menteur', si vous dites 'non', il ne va pas vous croire puisque vous êtes un menteur !", a lancé Jean-Michel Aphatie, pour qui "le dialogue est rompu" avec ces personnes-là.
"Je me suis arrêté, j'ai discuté avec lui. J'aime bien parler du journalisme (...) parce que j'aime mon métier. J'ai voulu lui expliquer que les journalistes faisaient leur métier de manière honnête", a expliqué l'éditorialiste de la matinale de Nikos Aliagas. Il a indiqué être "content de cette séquence", parce que "la seule chose qu'il démontre", "c'est son intolérance totale". "Cette intolérance est le début de la guerre civile. Il faut sortir de ça. Personne ne peut soutenir cet homme qui filme avec son portable (...) Ces accusations sont fausses et dangereuses", a-t-il souligné. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.