Une intox qui a fait réagir ! Samedi dernier, à l'occasion de la rentrée du parti Les Républicains à la Baule, de nombreuses personnalités de droite ont prononcé un discours face aux militants. A cette occasion, BFMTV a cassé son antenne pour diffuser en direct les déclarations des quatre favoris pour la primaire de la droite et du centre, François Fillon, Nicolas Sarkozy, Alain Juppé et Bruno Le Maire. Au même moment, le community manager de la chaîne d'infos tweetait quelques verbatims des candidats.
Lors du passage du député de l'Eure, Bruno Le Maire, le compte twitter de BFMTV a posté "Nos femmes ont vocation à être visibles, pas dissimulées", attribuant cette phrase au candidat à la présidentielle de 2017. A la suite de ce tweet, de nombreuses personnalités ont réagi, jugeant l'ancien ministre de l'Agriculture "sexiste". Laurence Rossignol, Axelle Lemaire et Pascale Boistard, toutes trois ministres dans l'actuel gouvernement, ont dénoncé les propos supposés de l'élu politique LR.
Cécile Duflot, candidate à la primaire du parti EE-LV, a aussi pointé du doigt le "mépris" de BLM : "Se moquer du monde et surtout de nous, femmes." L'ancienne présentatrice de M6 Valérie Damidot a répondu, comme d'autres, à ce tweet de BFMTV, en faisant référence à un toast des officiers de cavalerie de Saumur : "Allons boire à nos femmes, à nos chevaux et à ceux qui les montent."
Le léger hic dans cette série de réactions est que la phrase de Bruno Le Maire, reprise par le compte twitter de BFMTV, est fausse. Lors de son discours, l'homme politique n'a pas prononcé le mot "nos", mais "les". Hier, la chaîne info a donc reconnu son erreur, via un correctif publié sur son site. "Dans un tweet, nous avons écrit qu'il utilisait l'expression 'nos femmes' pour expliquer que 'les femmes françaises n'ont pas vocation à être dissimulées'. C'est une erreur et nous nous en excusons auprès de nos lecteurs et du candidat. Suggérer que la moitié féminine de l'humanité appartiendrait aux hommes n'était évidemment ni notre intention, ni celle de Bruno Le Maire", corrige BFMTV.
Ce matin, sur France Info, le candidat à la présidentielle s'est dit "vexé" par la tournure de cette affaire. "Je me suis dit 'allez c'est drôle, ils se sont trompés'. Puis, quand j'ai vu la tournure que ça a pris, ça ne m'a plus fait rire du tout parce que l'accusation de sexisme est une accusation grave. Ça va contre mes convictions les plus profondes sur l'égalité entre les hommes et les femmes", a-t-il confié. Le parlementaire a aussi dénoncé "des ministres, des responsables politiques qui se précipitent pour lyncher" et espère que le débat politique "ne tourne pas à la vindicte, à l'anathème et aux approximations."