Une alliance avec Google qui peut être vue d'un mauvais oeil. Dès le 1er janvier 2020, la publicité segmentée et géolocalisée sera autorisée par décret à la télévision, dans le cadre de la réforme de l'audiovisuel menée par le ministre de la Culture Franck Riester. Toutefois, pour préserver la presse et les radios locales, les nouvelles publicités ciblées ne pourront cependant pas citer l'adresse des entreprises dont elles font la réclame. Celles-ci seront également limitées à 2 minutes d'heure d'antenne quotidienne en moyenne, et à 6 minutes maximum par tour de cadran.
Afin de se préparer à cette nouvelle autorisation, plusieurs marques ont misé sur des technologies pour profiter de la publicité ciblée. En France, les plus grandes marques vont utiliser les outils de l'entreprise internationale spécialisée en publicité vidéo, Freewheel. Mais selon "Le Journal du Net", l'opérateur Bouygues Télécom a fait un choix particulier pour bâtir son offre de publicité ciblée. Elle a décidé de miser sur la technologie de Google, qui aidera la filiale téléphonique du groupe Bouygues à adapter ses sports au profil des personnes qui les visionnent.
Cette association entre le géant numérique et le deuxième opérateur téléphonique français est une première en Europe et fait grincer des dents puisque Google avait essuyé de nombreux refus lors de différents appels d'offres pour la publicité segmentée. Selon le "JDN", TF1, qui appartient également au groupe Bouygues, aurait essayé de faire changer d'avis l'opérateur téléphonique. En vain, puisque la décision a été actée par le patron de Bouygues Télécom, Olivier Roussat, précisent nos confrères. Les acteurs du monde publicitaire voient d'un mauvais oeil l'arrivée de l'entreprise américaine, qui ferait ainsi son entrée dans le marché de la publicité française. Initialement prévue pour trois ans, la durée de ce partenariat sera finalement d'un an et demi. Du côté de la technologie, elle doit être déployée pour le premier trimestre 2021.