Mercato d'hiver. L'ancien journaliste de BFMTV, Rachid M'Barki, a annoncé, cette semaine sur les réseaux sociaux, qu'il débuterait dès le début de l'année 2024 une nouvelle expérience professionnelle. "Bonjour, c'est Rachid M'Barki. J'aurai le plaisir, à partir de ce mois de janvier, de vous retrouver sur Atlantic Radio tous les jours entre midi et 14h. Je recevrai des personnalités pour des entretiens que j'espère passionnants", révèle-t-il.
La date de la première intervention de Rachid M'Barki sur les ondes n'a pas été précisée mais ne cherchez pas la fréquence d'Atlantic Radio en France. La station du groupe Éco-Médias ("L'Économiste", "Assabah") émet, en effet, depuis Casablanca, au Maroc. Un pays avec lequel Rachid M'Barki est notamment soupçonné d'avoir entretenu des liens contraires à la déontologie journalistique alors qu'il officiait pour "Le journal de la nuit" de BFMTV.
Le journaliste a, en effet, été mis en examen le vendredi 8 décembre 2023 pour "abus de confiance" et "corruption privée passive", dans le cadre de l'enquête portant sur des soupçons d'ingérence étrangère dans la politique et l'actualité française. Licencié en février 2023 par le groupe Altice, à qui appartient BFMTV, le présentateur historique de la chaîne info aurait relayé sans l'assentiment de sa hiérarchie "des séquences de propagande fournies clé en main par un intermédiaire pour le compte, notamment, de plusieurs États étrangers, dont le Maroc et Bahreïn", expliquait "Libération" le 19 décembre 2023.
Des séquences suspectes avaient été mises au jour notamment par une enquête journalistique internationale portant sur les activités d'une agence de désinformation israélienne et publiée mi-février 2023 par le collectif de journalistes Forbidden Stories, dont sont membres la cellule d'investigation de Radio France et "Le Monde". BFMTV avait déposé plainte contre X le 22 février dernier.
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Au même moment, Rachid M'Barki avait déploré un "lynchage médiatique" et dénoncé une "calomnie pure". Il avait tout de même reconnu avoir diffusé des images fournies par "l'un de ses informateurs", en l'occurrence le lobbyiste Jean-Pierre Duthion. Ce dernier a été mis en examen en octobre, tout comme le politologue Nabil Ennasri.