Jacques Vendroux joue les prolongations. Voix historique du football sur Radio France, le journaliste de 71 ans vient d'annoncer avoir re-signé pour une saison supplémentaire. Après avoir quitté la tête du service des sports de la maison ronde cet automne, Jacques Vendroux devait pourtant rendre sa retraite en cette fin de saison. "J'avais vraiment prévu de prendre ma retraite. Et puis, j'ai eu quelques sollicitations à l'extérieur. Et là, Guy Lagache (directeur délégué de Radio France qui sera remplacé ce lundi par Dana Hastier) m'a demandé de rester. Il m'a dit : " Je ne supporterai pas que tu ailles ailleurs ! " Ça serait faux cul en disant que ça ne fait pas plaisir à mon ego" explique-t-il dans les colonnes du "Parisien".
Selon le journaliste, Sibyle Veil, la grande patronne de Radio France, a pris 1h40 pour le recevoir afin qu'ils signe son nouveau contrat. "Comme quoi, je peux encore rendre service. J'ai 53 ans de Radio France. C'est ma maison" commente-t-il dans "Le Parisien". Le septuagénaire, co-fondateur du Variétés Club de France, explique qu'il sera toutefois moins présent à l'antenne. "Je ne serai plus à l'antenne tous les jours comme en ce moment, mais je serai toujours là les samedis soir sur France Info pour commenter les matchs de foot" assure-t-il, précisant qu'il sera également là "pour suivre les affaires, quand il y en a".
"En gros, j'aurai plus de liberté et moins de stress (...) Ça va me permettre de préparer des coups aussi" se réjouit Jacques Vendroux. Mémoire de Radio France, le journaliste ne cache pas qu'il n'avait pas envie d'arrêter. "Je suis de la génération de Drucker, avec qui j'ai commencé. L'antenne, c'est dans notre ADN. C'est notre drogue. Paris pour Michel Denisot. Dire que j'arrêterai un jour, ce serait mentir" déclare-t-il, se disant heureux de "faire le plus beau métier du monde". Quant au fait que sa prolongation puisse déranger en interne à Radio France, que Sibyle Veil veut mettre en cure d'austérité, le journaliste commente : "Je ne prends la place de personne. Et encore une fois, je n'ai rien demandé. D'ailleurs, je suis consultant, ça veut dire que je ne fais plus partie de l'effectif du service des Sports. Je serai un grand témoin, qui a l'expérience de treize Coupes du monde".