A Radio France, on compte 7 stations. Et à chaque rentrée c'est le même problème : il y a beaucoup, beaucoup trop de programmes à présenter. Et même en synthétisant au maximum, la conférence n'est jamais bouclée en moins de 2 heures. La direction de la communication a trouvé la parade : diffuser la conf' en streaming sur internet. Du coup, nous avons pu la suivre depuis nos bureaux. Ca n'allait pas plus vite mais au moins nous étions confortablement installés !
10h15, studio 105. Dans une maison de la radio en pleins travaux, le flegmatique Jean-Luc Hees se félicite de la bonne santé de son groupe. "La saison achevée a été dense et satisfaisante. On a montré que l'on savait faire nos propres évènements", se réjouit le PDG du groupe public avant de laisser rapidement le micro aux directeurs de stations. A tour de rôle, ils passent en revue leurs nouveautés. Et forcément, ceux qui souffrent de sous-médiatisation s'éternisent un peu au micro...
L'ambiance est très familiale. Revigoré par les bonnes audiences de sa radio, Philippe Val, directeur de France Inter, accueille Frédéric Lopez dont il se dit "fan". "Notre mission c'est éduquer, informer et distraire. Et même le divertissement, le niveau doit être élevé", explique-t-il. Pierre-Marie Christin, le nouveau directeur, de France Info, évoque l'importance de l'arrivée dans la matinale de "Le vrai du faux", une chronique de fact-checking. Et on découvre la signification de "RER" dans le jargon du réseau France Bleu : un "reporter en résidence", un journaliste qui quadrille le terrain au volant d'une voiture bleue...
Heureusement qu'à Radio France, on sait créer des happenings ! Trois animatrices de FIP proposent un intermède musical. Elles chantent "prenez mes mandarines, elles vous plairont car elles ont la peau fine et de jolis pépins" en distribuant des fruits à l'assemblée. Une chanson surréaliste qui réveille l'assistance avant la traditionnelle séance de questions-réponses. Jean-Luc Hees est interrogé sur les comptes de son groupe et ses relations avec les pouvoirs publics.
La déclaration la plus marquante du PDG de Radio France concerne une récente déclaration du député socialiste Patrick Bloche, qui voulait que le dirigeant démissionne après la réforme du CSA. "J'ai un mandat qui se termine le 12 mai 2014, comme je ne suis ni aveugle, ni sourd, ni totalement crétin, je constate que le gouvernement réfléchit à un nouveau mode de nomination. (...) Ca ne m'empêche pas de dormir, j'aviserai, ce n'est pas moi le sujet, le sujet c'est la vie des sociétés de l'audiovisuel public", a-t-il déclaré avant d'inviter tout le monde à boire un verre. Un cocktail que nous avons raté pour cause de streaming. Dommage, il paraît que la vue est belle depuis le 22e étage de la Maison de la radio !