Si les créateurs de la franchise Resident Evil espéraient redorer leur blason avec un énième opus, ils n’ont réussi qu’à nous faire entendre des derniers râles d’agonie, avec pour excuse l’utilisation de la 3D qui essaie de sauver le cinéma en salles. Anderson s’est en effet inspiré d’Avatar pour se lancer dans l’aventure en s’imaginant que cela allait donner de la puissance à son film, alors que ce n’est qu’une explosion de mauvais goût.
Toujours fidèle à lui-même, et s’auto-désignant comme un nanar dès le début, le film fait d’énormes efforts pour ne pas innover, surtout ne pas surprendre ou faire réfléchir le spectateur. Mais celui-ci peut y survivre, car ce Resident Evil, après tout, n’est pas plus lamentable que ses homologues. Le scénario d’une platitude ultime essaie de se booster à grands coups d’effets spéciaux déjà-vus, nous laissant totalement blasés.
C’est toujours la même Milla Jovovich qui sert de figure de proue d’un navire qui sombre à l’abandon. L’actrice n’a pas pour autant perdu de son énergie et de sa détermination, elle semble vouloir endosser le rôle d’Alice à la vie et à la mort. Alice reste une jeune femme courageuse à laquelle on s’attache facilement, une héroïne de jeux vidéo que l’on a plaisir à suivre, même dans des aventures on ne peut plus répétitives.
Elle se bat contre la Umbrella Corporation qui lui mène toujours la vie dure, comme Gargamel le faisait avec les Schtroumpfs. Une des scènes est même tirée du jeu Resident Evil 5, sorti en 2009, ce qui a au moins l’avantage de plaire aux fans du jeu qui voulaient le revoir à l’écran, pas à ceux qui espéraient une quelconque ambition artistique au cinéma.
L’univers qu’on nous présente est si glacé et si peu humain qu’il n’a aucune crédibilité, ce qui fait que le niveau d’émotions véritables reste à zéro. Cependant, les combats n’ont rien à envier à ceux de James Bond, et on peut au moins se contenter de véritable action, comme dans Mortal Kombat en 1995.
A l’inverse des Star Trek ou des Batman, on n’a pas voulu remettre la franchise au goût du jour, comme si cela avait été une profanation de la même sempiternelle histoire. Le résultat, une bouillie indigeste en 3D qu’on préférerait oublier, plus série Z que série B.
Cinéma
Resident Evil : Afterlife 3D : La vie après la mort (d’une franchise)
Publié le 1 octobre 2010 à 11:37
"Resident Evil : Afterlife" n’est qu’une franchise qui se termine dans un dernier râle d’agonie, en utilisant la 3D comme excuse.
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