Il le martèle : il n'est pas une "police de la pensée". Ce vendredi matin, dans "Le Live Toussaint" sur BFMTV, Bruce Toussaint a reçu le président de l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique, Roch-Olivier Maistre. Ce dernier a été convié afin d'expliquer le rôle de cette institution, que ce soit dans le secteur audiovisuel ou ses interventions sur les réseaux sociaux et les nouvelles plateformes.
Evoquant l'amende de 3,5 millions d'euros infligée à C8 il y a quelques semaines, Bruce Toussaint a demandé si l'Arcom était en guerre avec Cyril Hanouna. "Notre feuille de route est simple. C'est la loi. Le principe fondateur pour le PAF (...) est la liberté. La liberté de communication. La liberté éditoriale des chaînes. La liberté d'expression. Le gendarme audiovisuel que nous sommes n'est pas une police de la pensée pour contrôler ce que font les chaînes", a-t-il répondu. Et d'ajouter : "La contrepartie de ces libertés, c'est la responsabilité. La loi fixe un certain nombre de limites dont nous sommes les gardiens. Quelque soit la chaîne, si un manquement caractérisé se produit, c'est la mission du régulateur d'utiliser les outils qui nous sont donnés. Nous le ferons toujours sans que la main ne tremble".
"Cyril Hanouna est-il sous surveillance de l'Arcom ?", a relancé le présentateur de BFMTV. "Non. Il n'y a pas de surveillance particulière de tel ou tel. On n'est pas là à passer nos journées à surveiller les programmes de télévision. On fonctionne quand on signale des contenus. On n'intervient jamais a priori. C'est important de le savoir. L'Arcom n'est pas une autorité de censure et n'exerce pas une police de la pensée", a souligné Roch-Olivier Maistre. Et d'indiquer : "C'est quand on nous signale un contenu qui a heurté et choqué, que nous devons faire une balance. C'est un travail très délicat entre ce qui relève de la liberté d'expression et ce qui est un manquement à la loi".
Bruce Toussaint a souhaité savoir si son invité pense "comme certains" que "Cyril Hanouna est un danger". "Notre espace de communication laisse une liberté très grande (...) On peut dire beaucoup de choses dans notre espace. En même temps, il y a des limites posées par la loi. Ces limites doivent être respectées. C'est la responsabilité des éditeurs de le faire et de veiller à ce que les animateurs qui concourent, respectent cette limite", a expliqué le patron de l'Arcom. Et de conclure : "On a beaucoup de latitude. La polémique a sa place dans les médias. L'humour aussi. Mais il y a des limites à ne pas franchir. L'Arcom sera toujours là pour y veiller". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.