Cécile Duflot vide son sac. Cinq mois après son départ du gouvernement, l'ex-ministre du logement et de l'égalité des territoires publiera lundi "De l'intérieur, voyage au pays de la désillusion" (éditions Fayard), livre dans lequel Cécile Duflot tire à boulets rouges sur François Hollande et Manuel Valls. Une initiative contestée autant du côté du gouvernement que des écologistes ou des partis rivaux. Mais au milieu de toutes ces critiques, une ancienne personnalité politique apporte son soutien à Cécile Duflot : Roselyne Bachelot.
Dans un entretien accordé à nos confrères de 20 Minutes, l'ex-ministre désormais chroniqueuse dans "Le Grand 8" sur D8 et éditorialiste sur i-TELE défend l'écologiste. "Je trouve qu'il y a aussi un grand fond de machisme dans ces attaques. Beaucoup considèrent encore que si une femme fait de la politique, elle le doit à un homme. Que quand elle cesse de plaire, elle n'a plus qu'un droit, celui de se taire. Les hommes politiques qui font cet exercice d'écriture ne s'exposent pas aux mêmes procès d'intention" juge Roselyne Bachelot.
"Nicolas Sarkozy, François Fillon, Jean-François Copé, Bruno Le Maire, ils ont tous écrit pour dire leur vérité. Et on ne le leur a jamais reproché parce qu'on n'attend pas des politiques qu'ils se taisent. Nous sommes aussi là pour dire nos sentiments. Et au fond, qui prend le plus de risques : celui qui écrit ou ceux qui ne veulent pas entendre ce que nous avons à dire ?" poursuit-elle, jugeant qu'"on aurait mieux fait de (l')écouter" lorsqu'elle a "traité Patrick Buisson d''âme noire'", avant les fameux enregistrements de Nicolas Sarkozy.
"Je soutiens toujours les démarches de vérité si elles sont faites de manière sincère. Même si je ne partage pas ses idées, je lirai le livre de Cécile Duflot. Je pense qu'elle aurait fait une faute si elle ne l'avait pas écrit" assure par ailleurs Roselyne Bachelot qui, elle aussi, avait publié en 2012 un bilan de ses années au gouvernement et de la dernière campagne de Nicolas Sarkozy et avait subi de plein fouet de nombreuses critiques.