Des paroles aux actes. En novembre dernier, Benoit Hamon avait tiré à boulets rouges sur CNews sur les plateaux de Public Sénat et de BFMTV, qualifiant la chaîne d'information en continu de "télé d'extrême-droite", "complotiste" et "conspirationniste". L'ex-ministre et ex-candidat à la présidentielle de 2017, répondant au fameux proverbe "on n'est jamais si bien servi que par soi-même" a donc fait le choix de créer sa propre web-télé, baptisée SensTV et visible depuis mardi.
Un nouveau média qu'il présente comme "l'anti-CNews", comme il l'explique au "Parisien". "Cette chaîne est en permanence dans la polémique, la recherche du buzz, le spectaculaire, quitte à mépriser la vérité. Modestement, SensTV est une alternative à cela".
Mais pour goûter à une alternative à la deuxième chaîne d'information de France, il faudra bourse délier : l'abonnement - sans engagement - s'élève à 4,99 euros par mois. Un tarif qui donne accès à des documentaires répartis en différentes thématiques telles que "La bonne vie demain", "No future", "Le travail", "Le temps"... Des contenus produits par la société française Alchimie et validés par le fondateur du parti Génération.s.
En point d'orgue figurent des "Grands entretiens" menés par Benoît Hamon en personne. L'ancienne agente des Renseignements généraux Nora Lakheal et l'évêque de Nanterre, Mgr Matthieu Rougé, figurent parmi les premiers invités. Michel-Edouard Leclerc, grand patron de l'enseigne du même nom et la militante féministe Alice Coffin seront les prochains à se prêter à l'exercice. "Des personnes avec lesquelles je ne suis pas forcément d'accord", résume Benoît Hamon dans la vidéo de présentation de SensTV à propos de l'esprit de ces entretiens.
Celui qui a également lancé un podcast mensuel à la rentrée assure ne pas se préparer à une candidature à la présidentielle de 2022. "Ce n'est pas un retour en politique, c'est une manière de rester engagé mais différemment", résume-t-il dans "Le Parisien".