Il dézingue les médias. Ce lundi, la web-télé SensTV, fondée par Benoît Hamon, a mis en ligne une partie d'un entretien entre l'actuel maire Génération.s de Trappes, Ali Rabeh, et l'ancien candidat socialiste à l'élection présidentielle de 2017, fondateur de ce même parti. Dans cette interview, Ali Rabeh est revenu sur les récents événements qui se sont déroulés dans sa commune après la dénonciation par Didier Lemaire, professeur de philosophie dans un lycée de la commune, de l'emprise islamiste qui s'exercerait sur la ville.
"Un professeur menacé de mort pour avoir défendu Samuel Paty. Quand on m'invite sur les plateaux, on commence par ça. Certains disent qu'il a été menacé de mort par ses élèves. Lui, il n'a jamais dit ça ! Il a assez débité assez de mensonges comme ça. Pourquoi est-ce que des journalistes sérieux...", a déclaré Ali Rabeh, avant d'être coupé par Benoît Hamon : "Parce qu'ils ne sont pas sérieux ! Ils ont un agenda politique !". "Ce sont des gens qu'on voit sur nos plateaux depuis quinze ans ! Des gens comme Pujadas, comme Laurence Ferrari, relayent complaisamment, sans réfléchir et sans vérifier, des affirmations qui sont fausses", a lancé le maire de la ville des Yvelines.
Celui qui avait battu Manuel Valls lors de la primaire de la gauche en 2016 a alors jugé "dramatique" le fait que "ces journalistes prennent pour argent comptant une représentation et une vérité qu'ils ignorent complètement" : "Ils appartiennent à des milieux qui prennent le périph' pour prendre l'avion ou alors voir un match en loge au Stade de France". Ali Rabeh a tout de même précisé que d'autres journalistes avaient appelé son cabinet pour vérifier les informations concernant les menaces de mort contre Didier Lemaire.
"Il n'y a pas qu'une affaire de méconnaissance du terrain, qui est évidente et criante chez tous ces gens qui n'ont jamais quitté le 7e et le 16e arrondissement. Il y a un parti pris. Les journalistes doivent arrêter de faire le buzz pour faire le buzz. Ils doivent arrêter la machine folle de l'emballement et la réaction en chaîne qui est déclenchée", a poursuivi le maire de Trappes. Selon lui, les médias ont décidé "d'entretenir le mensonge" alors qu'un démenti officiel sur cette affaire avait été publié 48 heures après le début de l'affaire : "Ils ont entretenu ce mensonge plusieurs jours d'affilée et ce flot de haine qui s'abat sur ma ville et son maire". puremedias.com vous propose de visionner l'interview en cliquant ici.
Depuis le début de l'affaire Didier Lemaire, Ali Rabeh a fait la tournée des médias pour prendre la défense de sa commune, se rendant sur les antennes de toutes les chaînes d'information. Le 12 février dernier, il avait d'ailleurs participé à une émission spéciale sur CNews et Non Stop People durant laquelle il s'est entretenu pendant une heure et demie avec Jean-Marc Morandini, en se baladant dans les rues et le marché de Trappes.