Du temps de Nicolas Sarkozy, son épouse Carla Bruni-Sarkozy n'a cessé de fustiger l'attitude des médias à l'égard du président. Qualifiant France Télévisions de "Gauche Télévisions" et traitant certains journalistes de "Pinocchios" dans les coulisses de l'émissions "Des paroles et des actes", l'ancienne Première dame a regretté que les journalistes ne fassent pas preuve de neutralité à l'égard de son époux. De nombreux titres affirmaient en effet régulièrement leur vif désaccord avec la politique de l'ancien président, de Marianne le considérant comme "la honte de la Vème République" aux Inrocks montrant Nicolas Sarkozy piétiné, en passant par L'Humanité, qui est allé plus loin encore et n'a pas hésité à le comparer au Général Pétain.
Que le couple Sarkozy se rassure : les médias semblent accorder au nouveau président le même traitement médiatique. Après des Unes dans l'ensemble plutôt flatteuses suite à la victoire de François Hollande le 6 mai 2012, la presse n'a pas tardé à égratiner le nouveau président et son gouvernement, soulignant les retards dans les prises de décision face à une situation économique jugée alarmante. "Sont-ils nuls ?" s'est ainsi interrogé Laurent Joffrin dans Le Nouvel Obs, hebdomadaire pourtant considéré comme proche du Parti socialiste, tandis que L'Express s'est attaqué aux "cocus de Hollande" et à "ces femmes qui lui gâchent la vie". Le Point y est allé aussi dans la critique avec plusieurs couvertures assez explicites : "On se réveille" puis "On arrête les bêtises ?".
A tel point que les Français considèrent que François Hollande est moins bien traité par les médias que Nicolas Sarkozy ! C'est en effet ce qui ressort d'un sondage réalisé par l'institut TNS Sofres pour le compte du quotidien La Croix du mardi 22 janvier. 13% des Français interrogés estiment ainsi que les médias sont plutôt favorables à François Hollande, alors qu'ils étaient 37% à estimer que les médias l'étaient avec Nicolas Sarkzoy en 2008, un peu moins d'un an après son arrivée à l'Elysée. Près d'un tiers des personnes interrogées (31%) ont quant à elles noté une certaine hostilité des médias contre François Hollande alors que moins du quart (22%) le constataient pour l'ancien président.