Mercredi, le quotidien "L'Humanité" faisait sa Une sur Nicolas Sarkozy, titrant "Le Raid de Nicolas Sarkozy sur le 1er mai". "Le Chef de l'Etat tente une OPA sur la fête des travailleurs pour draguer les voix du Front national. Un discours au relents pétainistes dénoncé par la gauche et les syndicats", précisait le journal.
Ce matin, Nicolas Sarkozy a réagi au micro de France Inter, qualifiant de "stupidité" cette couverture. "Je veux dire la stupidité de ceux, je pense à un journal, L'Humanité, qui m'accusent de fascisme parce que je veux parler à ces six millions et demi de Français". "Ceux qui votent pour une candidate autorisée par la République à se présenter doivent être des démocrates, a-t-il estimé, ces 6,5 millions de Français (...) ne sont pas séduits par les thèses de l'extrême droite mon Dieu, j'en suis absolument certain".
"Je suis persuadé que, à partir du moment où vous avez près de 18% de Français qui expriment ce vote, c'est des gens qui disent 'ça ne peut plus durer, on ne plus supporter la façon dont le monde évolue depuis trente ans, on veut conserver notre mode de vie (...) on veut des frontières, on veut la Nation (...) on n'est pas raciste mais on considère que la France a accueilli trop de monde'", a insisté le président et candidat de l'UMP.
Cette déclaration intervient alors que Nicolas Sarkozy s'estime la cible d'un mur médiatique, dénonçant régulièrement (implicitement) les attitudes de Libération et France Inter. Ses lieutenants, comme Henri Guaino ou Jean-François Copé, ont, eux, critiqué ouvertement certains médias. Ainsi, par exemple, Jean-François Copé a violemment critiqué l'attitude de France 2 pendant la soirée électorale du premier tour de la présidentielle.