L'UMP n'aime pas le traitement de la campagne présidentielle par le service public audiovisuel. Après les tirs nourris de Nicolas Sarkozy contre France Inter, nouvelle fronde cet après-midi de Jean-François Copé, qui accuse France 2 d'avoir "organisé avant l'heure l'enterrement" de l'UMP lors de sa soirée électorale dimanche suivie par plus de 5 millions de télépectateurs.
Lors d'un point presse, il s'est directement adressé aux journalistes présents dans la salle. "On n'est dupe de rien sur la manière dont a été traitée, pour ne prendre que cet exemple, la soirée électorale de dimanche a lâché le secrétaire général de l'UMP. Lorsque vos confrères de France 2 - c'est quand même pas la plus petite chaîne, hein, c'est celle qui a fait le plus d'audience ! - disent toute la soirée, trois heures de temps, des estimations fausses et (prennent) systématiquement, dans toutes (leurs) questions, le pouls de nos représentants pour leur demander s'ils vont tenir (...) bref organiser avant l'heure notre enterrement, je me permets de dire que nous ne sommes dupes de rien." Sur France 2 à 20 heures, le score de Nicolas Sarkozy était légèrement sous-estimé à 20 heures, celui de Marine Le Pen surestimé.
France 2 n'était pas la seule visée. Après sa colère contre la Une de Libération ce matin, il a aussi montré du doigt "un certain nombre d'interviews sur un certain nombre de radios." Parlait-il de Pascale Clark, accusée de partialité encore mardi matin par Henri Guaino ? Il attaque plus explicitement BFMTV, qui a fait appel aux services d'Anne Sinclair pour sa soirée électorale. "Quand je vois sur BFM que les deux chroniqueurs choisis, c'est Mme Sinclair et, pour nous, M. Séguéla, je ne sais pas si le match est égal" a-t-il fustigé. Il a ainsi rappelé que "le rôle des médias, c'est de raconter ce qu'ils voient, pas seulement ce qu'ils pensent, sinon c'est une autre histoire."
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