Pascale Clark paye semaine après semaine sa douce subjectivité sur les ondes de France Inter. Ce mardi matin, Christian Estrosi puis Henri Guaino l'ont critiquée tour à tour. Le premier lors de son interview en direct depuis Nice, à 7h51. Agacé par "les termes dégradants et indignes" à l'égard de Nicolas Sarkozy, le député UMP a reproché au service public "de ne pas avoir joué l'équité et la transparence" dans le traitement de cette campagne. "Je pense que c'est faux mais c'est de votre responsabilité de le dire" le corrige Pascale Clark. "Vous êtes une journaliste engagée alors si vous essayez d'émettre..." rétorque Estrosi. "On n'a plus le temps pour parler politique, c'est dommage" ironise Clark. "Vous avez tout organisé pour cela, c'est le service public, c'est normal" lâche Christian Estrosi.
Quelques instants plus tard, c'est le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, qui critique à son tour le traitement de la campagne par la matinale d'Inter, la plus écoutée chaque matin. Il s'en prend d'abord à Bernard Guetta qui a livré une chronique géopolitique plutôt favorable à François Hollande. Puis à Pascale Clark : "Je me suis déjà farci Madame Clark avec son interview. La façon dont elle fait ses interviews... Elle n'est pas journaliste, elle est militante politique et devrait s'inscrire à un parti !." Cohen tente de modérer ses propos : "Non non non, vous ne pouvez pas dire ça...". Mais Guaino estime que ses interviews "méritent une critique."
Alors que Stéphane Guillon accuse Inter d'être devenue "sarkozyste" depuis son départ, la radio publique n'aura jamais été aussi contestée par la majorité pour sa couleur politique depuis le début de la campagne. La semaine dernière déjà, Pascale Clark s'était écharpée avec Marine Le Pen, présidente du Front National. Celle qui est arrivée troisième du premier tour de l'élection s'était s'agacée d'un petit commentaire de la journaliste en fin d'interview : "Vous avez l'air extrêmement contente de votre petite vacherie de la fin (...) La manière dont vous balancez votre petite vanne à la fin, ça veut dire quoi ? Ca veut dire que vous m'accusez de quoi ? J'ai bien vu votre petit air pincé !." Il y a peu, la présidente du FN avait dans ce même studio moqué "l'impartialité" de France Inter.