

La polémique autour du sondage controversé plaçant Marine Le Pen en tête du premier tour de l'élection présidentielle n'en finit pas de rebondir. Ce matin, le site Médiapart révèle que le panel a été rémunéré pour y répondre.
« Pour attirer le chaland et le motiver à répondre à son enquête, réalisée sur Internet, l'institut a organisé un jeu-concours et fait miroiter une récompense. Au final, 7..000 euros ont été offerts à l'un des quelque 1..600 membres du panel » notent nos confrères. Un détail porté sur le site du sondeur à la dernière ligne : « Harris Interactive privilégie le système de participation à un jeu concours (contrôlé par huissier) permettant de gagner des lots (chèques bancaires) via un tirage au sort ».
Pourquoi motiver la participation à un sondage par une rétribution financière ? Cette compensation permettrait d'attirer les couches les plus populaires de la population. « La gratification est un stimulus, pas un moteur » se défend Jean-Daniel Levy, directeur du département opinion d'Havas Interactive. Mais cette rémunération ne biaise-t-elle pas de fait les résultats ? Difficile de savoir même si cette pratique pour les sondages réalisés sur Internet est courante. Une proposition de loi visant à clarifier la méthodologie des sondages, votée unanimement au Sénat, est à ce jour toujours bloquée à l'Assemblée Nationale.