Thierry Thuillier fait le point. Dans un large entretien accordé à nos confrères du Point, le directeur général adjoint du groupe TF1 a pris le temps d'éclairer quelques zones d'ombres qui planent au-dessus de la tour du groupe et des médias. Affaire François Achilli, Démarrage poussif de la matinale "Bonjour", concurrence avec France Télévisions, accusations de Xavier Niel, il a répondu point par point à ces sujets sensibles, déplorant notamment le "bad buzz" et la guerre à laquelle se livrent désormais les médias.
Le directeur de l'information s'est notamment expliqué au nom du groupe après les flèches décochées par Xavier Niel à l'encontre des chaînes de son ennemi Martin Bouygues, que le fondateur de Free juge "d'une manière générale pro-gouvernementales". "Quel que soit le gouvernement. Cela peut exister dans d'autres pays. Je ne sais même pas s'il y a des interventions. Ce sont des chaînes par essence qui vont être toujours du côté du fort, du pouvoir, parce que, potentiellement, elles vont pouvoir obtenir des intérêts ou des avantages. C'est leur modèle. Personne n'est dupe de cela. Ce qui fait que, sur l'information, il y a d'autres informations sur les réseaux et sur d'autres types de chaînes. C'est consanguin à ce qu'elles font et les raisons pour lesquelles elles existent", avait-il balancé lors de son audition à l'Assemblée nationale par la commission d'enquête pour l'attribution des fréquences TNT.
Cloué au pilori par cette intervention, Thierry Thuillier s'est voulu clair. "Ces affirmations totalement infondées sont méprisantes, voire insultantes à l'égard du professionnalisme des 700 personnes qui composent nos rédactions. C'est bien méconnaître le fonctionnement d'une rédaction que d'imaginer qu'il y aurait un Big Brother contrôlant 700 cerveaux", a-t-il assuré dans cette interview. Puis il a défendu les audiences de la Une ainsi que leur ligne éditoriale, en prenant notamment l'exemple du face à face de François Lenglet et Gabriel Attal, cette semaine. "Si l'info de TF1 est regardée par 5 à 7 millions de téléspectateurs, c'est parce que nous remplissons bien notre tâche (...) Ces propos jettent un doute sur le professionnalisme de nos rédactions. On n'en a pas besoin avec les médias qui règlent leurs comptes entre eux", assène l'avocat de David Pujadas et Ruth Elkrief. Le point final de cette joute verbale ?