Twitter ne laisse plus rien passer. Le réseau social a retiré un clip de campagne de Donald Trump, qui pointait du doigt les débordements lors des manifestations anti-racisme et anti-violences policières. On y apercevait le président américain affirmer que la mort de George Floyd aux mains des policiers était une "grande tragédie" et qu'elle n'aurait "jamais dû se produire". Puis, le clip multipliait les photos et extraits de vidéos de manifestants mais aussi de casseurs, avant que le président ne reprenne la parole. "La mémoire de George Floyd est déshonorée par des émeutiers, des casseurs et des anarchistes", regrettait Donald Trump.
Sauf que ce clip, publié par le compte @TeamTrump et toujours en ligne sur YouTube, n'est plus accessible sur Twitter. Le site de micro-blogging affiche désormais en lieu et place du tweet d'origine un message indiquant qu'une réclamation a été déposée pour non-respect des droits d'auteur. Twitter a confirmé auprès des médias américains avoir reçu une réclamation de la part d'un ayant-droit, mais n'a pas précisé de quelle image ou vidéo il s'agissait.
Sans surprise, un porte-parole de la campagne de Donald Trump a sauté sur l'occasion pour crier à la censure, affirmant que les règles du réseau social ne s'appliquaient qu'à Donald Trump et non aux autres. Il faut dire que Twitter a frappé fort ces derniers jours en affublant deux tweets du président d'un fact-check, l'accusant de disséminer de fausses informations relatives aux élections à venir, puis en masquant un tweet incitant à la violence. Des actions qui ont poussé le président à menacer de fermer le réseau social.
De son côté, le patron de Facebook, Mark Zuckerberg refuse de censurer les propos du président, au grand dam d'une bonne partie de ses employés qui n'ont pas manqué de faire part de leur colère sur les réseaux sociaux. Une attitude qui tranche avec celle de Snapchat. Hier, l'application a indiqué qu'elle ne mettrait plus en avant les publications du compte de Donald Trump parce qu'elles incitaient "à la violence et à l'injustice".