Pendant ses quelques mois passés à l'Elysée, Valérie Trierweiler n'a jamais cessé de collaborer avec le magazine "Paris Match" dont elle était la salariée depuis 1989. La journaliste avait renoncé à ses activités télévisuelles mais avait refusé d'abandonner son poste dans le célèbre hebdomadaire du groupe Lagardère, où elle a délaissé les pages politique pour la rubrique culture. "Mes enfants sont à ma charge et je ne vois pas comment faire sans salaire. La France détient le record de femmes actives : 85%. J'en fais partie tout simplement. Conserver mon indépendance financière me semble également plus sain pour garder les pieds sur terre", avait-elle expliqué.
Plus de six mois après sa séparation avec François Hollande, l'ancienne première dame fait la Une de l'actualité ce matin. Les bonnes feuilles de son livre "Merci pour ce moment", dans lequel elle revient sur son histoire avec le président de la République, sont publiées ce matin dans "Paris Match". Invité ce mercredi de la matinale d'Europe 1, Olivier Royant, le directeur de la rédaction de "Paris Match", a donné quelques détails sur ce livre surprise dont il dit avoir découvert l'existence il y a cinq jours seulement. "Comme tout le monde, j'ignorais que Valérie Trierweiler écrivait un livre. Cela a été une grande surprise pour moi", a-t-il affirmé au micro de Thomas Sotto.
Le journaliste a expliqué les conditions peu ordinaires dans lesquelles il a pu lire ce récit. "La lecture a eu lieu à Paris. (...) Ils ont pris des mesures particulières ! Nous ne savions pas, il n'y a pas eu une indiscrétion dans la presse, je pense que les enfants de Valérie ne savaient pas, comme son ex-mari et François Hollande qui a été mis au courant hier ! On a passé trois heures à le lire avec un sentiment de sidération, c'est un livre intense de la première à la dernière page. On peut rentrer dans le livre avec ce sentiment : le récit d'une femme humiliée, qui raconte son histoire. En même temps, elle rentre dans l'intimité d'un couple, une relation qui a duré 9 ans", raconté Olivier Royant.
Le directeur de la rédaction de "Paris Match" a assuré que Valérie Trierweiler avait demandé d'elle-même que l'hebdomadaire dans lequel elle travaille depuis 25 ans puisse disposer des "bonnes feuilles" en avant-première. Un choix "un peu naturel", a estimé Olivier Royant, qui a reconnu que le statut pas banal de sa salariée l'avait mis pendant des années "dans une situation un peu complexe". "On m'a demandé de nombreuses fois comment j'acceptais qu'elle soit journaliste et première dame", a reconnu le dirigeant.
Diplômée de sciences politiques, Valérie Trierweiler est entrée à "Paris Match" en 1989 comme journaliste politique. Parallèlement, au lancement de Direct 8, en 2005, elle a animé plusieurs rendez-vous politiques sur la chaîne du groupe Bolloré. Ces dernières années, au fil de l'importance prise par son compagnon dans la vie politique française, elle a abandonné, plus ou moins contrainte, le journalisme politique pour la culture. En avril 2012, quelques semaines avant l'élection présidentielle, elle a stoppé toute collaboration avec Direct 8. Depuis sa rupture avec François Hollande, plusieurs chaînes l'ont approchée pour présenter de nouvelles émissions.