Il ressuscite le titre de presse. Cet été, Frédéric Aimard, l'ancien directeur de la revue "France Catholique" cherchait activement un repreneur pour redresser le journal religieux en proie à de graves difficultés financières. Selon "La Croix", Vincent Bolloré est finalement intervenu fin septembre en messie en rachetant l'hebdomadaire par le biais d'une de ses filiales, les Editions du Point du jour. Il récupère ainsi un magazine, vendu par abonnement, qui a chuté sous les 10.000 abonnés.
Interrogé par "La Croix", Gérard Leclerc, éditorialiste de "France Catholique" depuis une trentaine d'années, se ravit de la reprise en main du titre de presse par l'industriel breton. "Il est rassurant de voir que c'est Vincent Bolloré, connaisseur du journal, qui reprend les rênes", confie-t-il, estimant que le dirigeant de Canal+ n'interviendra pas dans la ligne éditoriale du journal : "Il serait étonnant que l'homme mette son nez dans les affaires du journal."
Le grand patron de médias a désigné Aymeric Pourbaix en tant que nouveau directeur de la rédaction. Ce dernier travaillait auparavant à la direction de l'agence de presse I.Media à Rome, spécialisée dans l'actualité vaticane. "Le projet qui sera mis en place dans les prochaines semaines s'inscrit dans la continuité de ce qui a fait la force du journal", a déclaré le nouveau responsable de la rédaction au quotidien.
A ce jour, "France Catholique" dispose d'une rédaction composée de quatre collaborateurs permanents et d'une vingtaine de pigistes. "Ces grands équilibres ne devraient pas évoluer", précise Aymeric Pourbaix, pour qui "l'urgence" est de "rajeunir l'audience du titre". Si la ligne éditoriale de la revue reste plutôt conservatrice, le directeur de la rédaction se défend "d'appartenir à une sensibilité d'Eglise ou à une autre". "Nous serons très attentifs à des sujets comme la bioéthique ou les élections européennes à venir", ajoute-t-il, souhaitant également se pencher sur des sujets autour de la jeunesse.