Personne ne l'a vu venir. Dimanche soir, Jean-Michel Aulas, qui intervenait en duplex dans le "Canal Football Club" sur Canal+ à l'issue de la rencontre Lyon/Rennes, n'a pas vraiment apprécié les pitreries de Pierre Ménès. Alors que le chroniqueur s'était collé un poisson d'avril sur le front pendant l'interview, il s'en agace ouvertement à l'antenne. "C'est le 1er avril, je ne vais pas pleurer Jean-Michel" lâche le journaliste. "En fait c'est tous les jours avec vous Pierre ! Quand vos jugements sont systématiquement pour tourner en ridicule le football français, faut pas avoir été dirigeant pendant quelques temps avec les résultats que vous avez eus et qu'on connaît tous !" répond Aulas. Huée du public et réplique immédiate de Ménès : "il va falloir changer de disque Jean-Michel." Pierre Ménès a en effet déjà été entraîneur, au stade de Reims pendant 9 mois il y a... sept ans.
Alors qu'il est en train d'être déséquipé, le président de l'OL enfonce le clou : "Si c'est un disque qu'il faut mettre sur le plan de la discussion, on prendra des arguments qui ne sont pas comme les vôtres, des arguments superficiels et des choses qui sont concrètes et à la longue gênent tout le football français." "Quand vous voulez ! Ce n'est pas grave, je ne suis pas payé par le football français, je suis payé par Canal" tacle Ménès.
Sur son blog, ce dernier revient sur l'incident : "Evidemment, lui n'avait pas suivi l'émission et n'a pas pu voir que je n'avais pas arrêté de jouer avec un poisson en papier (une des débilités dont je raffole). Il a donc sauté sur l'occasion pour m'agresser dans des proportions hors de propos. Ses méthodes, tout le monde les connaît depuis plus de 20 ans qu'il est dans le circuit." L'échange se poursuivra peut-être hors caméra.
"Il m'a proposé de débattre, je l'attends de pied ferme, écrit Pierre Ménès. Mais franchement, ramener le péno non sifflé au fait que monsieur Malige était à l'origine des "scandaleuses" 4 minutes de temps additionnel lors du 4-4 face à Paris, ce n'est pas très digne d'un président de sa dimension." Sur les réseaux sociaux, le chroniqueur a été soutenu dimanche soir par ses nombreux fans. "Merci pour le soutien de l'écrasante majorité. Maintenant c'est pas la guerre non plus" a-t-il écrit sur Twitter.