La presse et les spécialistes les avaient déjà critiqués suite au match contre l'Ukraine. Jean-Michel Larqué, sur M6, n'avait pas hésité à parler de joueurs "nuls, archi-nuls et avec le boulard" tandis que Pierre Ménès parlait d'un match "pathétique". Leur défaite en quart de finale contre l'Espagne n'a rien arrangé ainsi que les polémiques autour des propos de Samir Nasri - qu'il s'agisse du "Ferme ta gueule" adressé à L'Equipe ou des insultes envers un journaliste de l'AFP - : les Bleus ont le blues, ils sont victimes d'un véritable pugilat de la part des fans, de la presse et des commentateurs.
Dimanche, Le Parisien titrait "Quelle tristesse !" en Une. En pages intérieures, on pouvait même y lire "Hélas, il n'y a pas eu de match" ! L'Equipe, elle, va plus loin. Après avoir été assez optimiste toute la semaine, le quotidien sportif a préféré résumer la situation en un "SOS Fantômes", ajoutant aujourd'hui "Le changement, c'est maintenant", en référence au slogan de campagne de François Hollande. Ce matin, Libération s'en prend à deux joueurs en particulier, "Nasri et Ménez, rois du j'menfootisme".
Et à ce flot de critiques se rajoute celles d'Eric Zemmour. Dans sa chronique "Z comme Zemmour" lors de la matinale de RTL, le chroniqueur qui sera de retour à la rentrée descend en flammes les Bleus. "Ils sont 11 sur le terrain, mais c'est bien la seule preuve qu'ils jouent au football. Ils forment une équipe, mais leurs passes n'arrivent jamais à leurs partenaires. Ils portent le maillot de la France sur les épaules, mais ils s'en moquent comme de leur dernière Ferrari : ils roulent sur l'or, pas sur le tricolore" débute Eric Zemmour.
"Ils ont une mentalité de petits fonctionnaires à deux ans de la retraite dans une petite collectivité locale mais ils ont des revenus de traders avant la crise des subprimes" regrette-t-il. "On nous dit qu'ils jouent pourtant, fort bien même, dans leurs clubs respectifs : au Bayern, à Chelsea, au Real... On comprend : qui paye, commande" analyse Eric Zemmour, parlant de "défaite désespérante".
"Messieurs, allez-vous en ! Ôtez ce maillot qui n'a pas de sens pour vous, oubliez-nous comme on vous oubliera. On se consolera sur internet avec les coups francs de Platini et les dribbles de Zidane, on les montrera à nos enfants en leur disant les yeux émus : 'C'était ça, l'Equipe de France !'. Ils nous répondront, émerveillés : 'Ah oui, trop fort !'. Rentrez dans vos pénates de milliardaires et laissez-nous à nos souvenirs, vous n'en êtes pas dignes !" conclut violemment Eric Zemmour, affichant un avis partagé par bien des Français aujourd'hui...