Ce lundi, Michel Denisot donne le coup d'envoi de sa toute dernière semaine à la tête du "Grand journal de Canal+", qu'il anime depuis 2004. Désormais directeur de la rédaction de la version française de Vanity Fair, l'animateur était hier l'invité sur la chaîne cryptée du "Supplément" de Maïtena Biraben - dont le nom avait par ailleurs circulé pour lui succéder au "Grand journal". Dès son arrivée, le public a généreusement applaudi Michel Denisot, que l'animatrice a présenté comme "le taulier, un monstre sacré de la télévision."
L'équipe du magazine des week-ends de Canal+ avait pour l'occasion préparé un long portrait de Michel Denisot afin de revenir sur sa longue carrière, dans laquelle il y a, selon lui, "des hauts, des bas et des collants". Un reportage dans lequel les journalistes sont revenus sur ses débuts, ses années foot mais surtout ses années Canal, notamment sa rencontre avec Coluche et l'émouvante annonce de la disparition de celui-ci. "C'est long ! Il s'en est passé des choses !" a déclaré Maïtena Biraben après ce reportage, face à un Michel Denisot très ému.
"Bon... Il y a des moments émouvants, pour moi en tout cas" a-t-il lâché, les larmes aux yeux. Ses émotions évacuées, Michel Denisot est revenu sur sa décision d'arrêter "Le grand journal de Canal+". "C'est neuf ans de ma vie qui ont compté, qui ont été professionnellement les plus intéressantes pour moi, jusqu'à maintenant. Et je pense qu'il était temps de tourner la page. Je commençais à sentir un peu de fatigue. Et puis il y a des éléments délencheurs, des signes dans la vie, qui font qu'on ressent les choses" s'est-il justifié, faisant référence aux coups de feu survenus lors du "Grand journal de Cannes" en mai dernier.
Désormais, l'animateur va donc se consacrer au mensuel Vanity Fair. "C'est un mélange d'investigation et de glamour. Ce sont des histoires longues qui permettent de connaître le monde. Les journalistes ont du temps pour travailler : on peut travailler un mois sur un seul sujet, on peut faire des papiers de 30.000 signes" a-t-il expliqué à propos de ce qui a été, pour Laurent Bon et lui, "un modèle" pour faire "Le grand journal de Canal+" pendant neuf ans.