Le feuilleton autour de l'élection du nouveau président de l'UMP ne risque pas de s'arrêter de sitôt. Alors que François Fillon avait reconnu sa défaite face à Jean-François Copé en début de semaine, ses partisans et lui-même ont finalement contesté les résultats mercredi après-midi, affirmant que trois territoires d'outre-Mer avaient été oubliés dans le décompte. Une guerre s'est donc déclarée dans les deux camps, qui se sont affrontés aux 20 Heures hier soir : François Fillon y a accusé Jean-François Copé de tricherie sur TF1 et Jean-François Copé a critiqué le comportement de François Fillon sur France 2.
Et cet après-midi, Jean-François Copé a accepté qu'Alain Juppé crée une instance collégiale indépendante dans l'optique d'un réexamen des résultats "dans un délai de dix jours", tout en tenant compte des conclusions de la COCOE et de la commission nationale des recours. Néanmoins, face à la presse, Jérôme Lavrilleux, proche de Jean-François Copé, a affirmé qu'il y avait des "irrégularités grossières" ainsi qu'un "bourrage d'urne massif" de la part des équipes de campagne de François Fillon.
Une situation qui agace franchement Olivier Mazerolle. L'éditorialiste de BFMTV a en effet montré son ras-le-bol face à cette situation cet après-midi. Quand Florence Duprat évoque une possible question d'égos, le journaliste a explosé. "Non mais franchement, faut arrêter de rigoler maintenant ! Y a un problème politique majeur. Plus personne ne comprend rien à ce parti, plus personne ne fait confiance à personne dans ce parti... Par conséquence, il y a un homme qui dit 'Voilà, moi, je suis ancien secrétaire général du RPR, je suis ancien président de l'UMP, je suis ancien Premier Ministre, je veux bien mettre tout le monde d'accord mais à la condition qu'on me laisse bosser, j'ai une autorité suffisante et je ne me laisserai pas manipuler' dit-il. C'est comme ça", a-t-il lâché.
"Arrêtons ! Non mais arrêtons parce que la politique française à la petite semaine, y en a ras-le-bol ! Maintenant, moi aussi je suis journaliste, je suis fatigué comme tout le monde et j'en ai marre d'être obligé de commenter des inepties !" s'est agacé Olivier Mazerolle. Et lorsque Gilane Barret, qui coprésente le journal avec Florence Duprat, lui rappelle qu'Alain Juppé est à l'origine des statuts de l'UMP, l'éditorialiste s'emporte. "Seulement, comme les gens se détestent et sont incapables de s'en référer aux statuts pour savoir qui a gagné, il propose une autre voie de sortie. Ils l'acceptent ou ils ne l'acceptent pas. S'ils ne l'acceptent pas, que Jean-François Copé préside une UMP divisée, pourrie, qui ne fonctionnera pas ! Mais maintenant, y en a marre, franchement !" a-t-il déclaré, excédé par la situation...