Promotion tendue pour Tristane Banon. A l'occasion de la sortie de son nouveau livre "Le début de la tyrannie", la jeune femme était, hier soir, l'invitée de "On n'est pas couché", le talk-show hebdomadaire de Laurent Ruquier sur France 2. L'écrivain a été fraîchement accueillie par Natacha Polony et, surtout par Aymeric Caron avec qui elle a eu un échange musclé.
C'est Natacha Polony qui a débuté en détaillant ses réserves quant à la démarche de Tistane Banon, qui évoque dans ce livre le personnage d'une "mère toxique", qui rappelle la sienne avec qui elle s'est publiquement affrontée pendant l'affaire Strauss-Kahn. "Le problème, quand on vous lit, justement, c'est qu'on a l'impression qu'il ne s'agit pas de LA mère mais que vous êtes de retour sur votre mère ou qu'en tout cas vous n'avez pas tellement avancé dans l'universalisation de votre sujet", lui a expliqué la journaliste, de façon franche mais respectueuse. La chroniqueuse de Paris Première s'est défendue en disant qu'elle ne comptait pas arrêter d'écrire sur "des sujets qui (la) fascine" sous prétexte qu'il s'est passé des choses dans sa vie.
L'échange avec Aymeric Caron a été bien plus musclé. Le chroniqueur s'en est pris plus sévèrement à Tristane Banon. Bien que Laurent Ruquier lui ait demandé d'y aller "molo", il a commencé par tacler Eric Naulleau, avec qui la jeune femme travaille sur Paris Première, et avec qui Aymeric Caron s'est plusieurs fois écharpé par presse interposée. "Rassurez-moi, ce n'est pas lui qui a écrit votre livre ? Ce serait possible vu sa qualité...", a-t-il lâché d'emblée.
Très critique sur le style, il a expliqué que le livre était "bourré d'effets de manche et d'attrape-nigaud stylistiques". "Je peux avoir un exemple ?", lui a immédiatement demandé la jeune femme, forçant le journaliste à lire un extrait. "Là tu fais exprès de ne pas bien le lire", lui a alors fait remarquer Michaël Youn, autre invité de l'émission, provoquant les rires sur le plateau. "Tu fais exactement du Eric Naulleau", s'est amusée Natacha Polony. Du coup, Tristane Banon a proposé de lire elle-même un autre extrait jugé mal écrit.
"Faites-le si vous êtes si fière de ce que vous avez écrit", lui a balancé Aymeric Caron. "Ce n'est pas grave ce n'est qu'un livre hein ? Y'a pas besoin de s'énerver comme ça. Ce n'est qu'un roman, il suffit de ne pas le lire", lui a répondu la jeune femme en se levant pour lui empunter son exemplaire. A la fin de sa lecture, Tristane Banon a demandé au public : "Vous trouvez ça atroce ?". "Y'a pas de quoi s'énerver non plus" a-t-elle dit au chroniqueur en l'accusant de lui avoir arraché l'ouvrage des mains. Laurent Ruquier a ensuite tout fait pour calmer l'atmosphère jusqu'à la fin du face-à-face très tendu durant lequel les deux protagonistes n'ont cessé de se couper la parole.