Il y a près d'une semaine, le "13 Heures" de TF1 était victime d'une grande première en 40 ans d'existence : l'impossibilité pour la rédaction de diffuser le journal prévu en raison d'un "énorme problème technique", comme l'avait expliqué une Marie-Sophie Lacarrau visiblement troublée aux téléspectateurs. Jeudi dernier, l'édition de la mi-journée avait finalement pu être diffusée avec 40 minutes de retard et la filiale du groupe Bouygues avait démenti dans la même journée avoir été victime d'une cyberattaque contrairement à la rumeur qui avait circulé.
Dans son édition parue ce mercredi, "Le canard enchaîné" revient sur cet incident exceptionnel et en révèle la cause. "L''énorme problème technique' est dû à une erreur humaine", écrit le volatile, qui révèle que tout est parti d'un informaticien "payé par un prestataire extérieur au groupe Bouygues". Le 18 février dernier, l'homme a décidé de lancer une mise à jour des serveurs informatiques de TF1 à 12h10, soit moins de cinquante minutes avant le coup d'envoi du "13 Heures". C'est à 12h47 que le système a été aux abonnés absents.
"Au moment de la panne, des techniciens ont bien tenté de faire appel au serveur informatique de secours. Pas de chance : il était bizarrement connecté au serveur principal !", s'amuse "Le canard enchaîné". Et l'hebdomadaire satirique de souligner qu'en temps normal, ce type de mise à jour s'effectue de nuit...
De son côté, Marie-Sophie Lacarrau est revenue aujourd'hui sur la fameuse panne dans une interview accordée à "La dépêche du midi", quotidien régional dont la zone de diffusion se situe sur les terres de la journaliste de TF1, originaire de l'Aveyron. "La première alerte intervient aux alentours de 12h40, relate la journaliste en revivant en temps réel l'événement. Deux minutes avant, mon assistante me dit que c'est bizarre, que son ordinateur ne réagit plus de la même manière et qu'il y a peut-être un souci. A 12h40, plusieurs ordinateurs passent en écran noir. Ca ne sent visiblement pas bon. Là, c'est la mobilisation générale. Malheureusement, il n'y a rien à faire, nous subissons une panne".
Et d'ajouter : "Pour la petite blague, je déjeunais avec Jean-Pierre (Pernaut, ndlr) juste après ce journal-là et c'est lui le premier qui s'est amusé de ces gens sur les réseaux sociaux qui l'accusaient d'avoir piqué les clés ou les codes d'accès (rires). Je lui ai tout de même fait remarquer qu'en 33 ans, il n'avait jamais vécu cela".