Grève à "20 minutes". Jeudi, la quasi-intégralité de la rédaction du quotidien gratuit a décidé de cesser le travail pour protester contre des "suppressions et non-remplacements de postes décidés de façon opportuniste et erratique par la direction ces derniers mois", selon un communiqué. Conséquence du mouvement, l'édition numérique du journal n'est pas parue ce vendredi 30 avril.
"Lors d'une assemblée générale, les salariés grévistes de '20 minutes' ont décidé, à près de 90%, de poursuivre le mouvement de grève", ont précisé aujourd'hui les grévistes dans leur communiqué. Une réunion entre ces derniers et les membres du comité de direction devait "avoir lieu dans la matinée", a précisé jeudi soir Hakima Bounemoura, déléguée syndicale SNME-CFDT, à l'AFP.
Un plan de licenciements prévoit "six licenciements dont deux à la rédaction" du journal gratuit sur un total de 207 salariés, a précisé à l'AFP la même interlocutrice. 80% de la rédaction du quotidien gratuit avait déjà voté le 12 mars une motion de défiance contre la direction, après l'annonce des suppressions de postes et d'un recours élargi au chômage partiel.
Créé en 2002, "20 minutes" revendique 23 millions de lecteurs numériques par mois et près de 3 millions de lecteurs par jour pour ses éditions imprimées.
Mise à jour le 02 mai 2021 : Les journalistes grévistes de "20 minutes" ont annoncé, vendredi 30 avril, la suspension de leur mouvement de grève à partir de samedi matin. Ils ont annoncé avoir obtenu "le remplacement en CDI d'un poste à l'avenir jusque-là incertain".