La colère du fils. Hier matin, après l'annonce du décès de Bernard Tapie, toutes les chaînes d'information ont bousculé leur antenne pour la consacrer à l'homme d'affaires aux mille vies. Du côté de CNews, le canal 16 a décidé de reporter "Le grand rendez-vous" pour une édition spéciale, menée par Sonia Mabrouk. La journaliste a reçu par téléphone Laurent Tapie, fils de l'ancien patron de l'OM, pour évoquer la mort de son père.
A la fin de son intervention, Laurent Tapie a tenu à revenir sur l'un des propos tenus par un journaliste de CNews, plus tôt dans la matinée. "Tout à l'heure, votre collègue, au milieu de ces hommages et de ces reportages n'a pas pu s'empêcher de dire : 'Il y a aussi le Bernard Tapie qui licenciait les gens'. Pascal Praud a dit : 'Ce n'est pas le moment de parler de ça'. Mais ce n'est pas ce qu'il faut répondre. Il faut en parler, au contraire", a-t-il indiqué. Et d'ajouter : "J'aimerais qu'on comprenne une fois pour toute que les emplois supprimés étaient des emplois perdus".
"Est-ce qu'un jour, après 28 ans, vous allez comprendre ça ?", s'est-il agacé. Et de poursuivre : "Les entreprises qu'il rachetait étaient mortes ! Quand il prenait une boîte et qu'il y avait 1.000 personnes, s'il en enlevait 300, c'était 700 qui étaient sauvées ! Ce n'était pas 300 qui étaient supprimées ! Il en a sauvé des milliers, des emplois ! C'est ça que vous n'avez jamais pu comprendre !". Et de lancer : "J'espère qu'enfin vous allez arrêter de débiter ces conneries, après 28 ans que vous le faites ! Commencez par vérifier les faits que vous donnez à l'antenne. Ca vous changera !".
Après la colère de Laurent Tapie, Sonia Mabrouk a pris la parole pour répondre à l'invective du fils de Bernard Tapie : "J'entends votre colère et votre émotion. Je suis à 1.000 pour 1.000 d'accord avec vous. Je conteste simplement et sans rien dénigrer du travail de mes confrères et consoeurs pendant des années, le fait que vous essentialisez le travail des journalistes". "Simplement vous dire, l'émotion et l'admiration pour votre père. Sans rien occulter à la fois des années politiques, des problèmes judiciaires. Nous retenons, et c'est ça le plus important, le panache français et le combat, jusqu'au bout". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.