Même hors des campagnes électorales, les temps de parole sont comptabilisés. Depuis l'attaque à Annecy, les chaînes d'information ont donné énormément la parole aux personnalités politiques, dont notamment à Eric Zemmour, président du parti Reconquête. Sur CNews, selon des dires de Pascal Praud, les membres du mouvement ont visiblement été un peu trop à l'antenne. Une situation qui a agacé ce mercredi matin le présentateur de "L'heure des pros".
Vent debout contre une interview de Marion Maréchal sur franceinfo:, Pascal Praud a tenté de diffuser l'extrait de la femme politique, mais a expliqué à ses téléspectateurs ne pas en avoir le droit. "Je ne peux pas vous faire écouter pour des raisons de temps de parole... C'est ça qui est compliqué aujourd'hui... L'Arcom...", a commencé le présentateur. Et d'ajouter : "Je ne peux pas vous faire écouter la réponse de Marion Maréchal, parce que, en temps de parole, comme elle représente Reconquête, qui en termes de vote ne représente pas grand chose, on explose les compteurs".
"Je ne peux pas ! Aujourd'hui, je n'ai pas cette liberté !", s'est-il agacé. Et le présentateur d'assurer que les questions du journaliste de franceinfo: "ont été interprétées" comme lui les "a dites". Et de raconter la séquence : "Elle était un peu chagrinée. Il y avait une volonté de poser les questions comme ça...". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.
Pour rappel, hors de la période électorale, un tiers du temps de parole doit être accordé à l'exécutif, c'est-à-dire le président de la République sur des propos relevant du débat politique national et le gouvernement. Les deux tiers restants reviennent aux autres partis politiques existants, même les plus petits. Mais ce temps de parole de l'opposition est estimé, pour chaque parti, en fonction des résultats des précédentes élections pondérés par les sondages et une dynamique des personnalités politiques.
Les chaînes de télévision doivent ensuite faire un décompte chaque mois des temps de parole sur leurs antennes et le faire parvenir à l'Autorité de la régulation de la communication audiovisuelle et numérique. Elle, de son côté, va effectuer des contrôles aléatoires du respect du temps de parole. Si le média ne respecte pas la règle, elle disposera de trois mois pour un rééquilibrage. Si ce dernier n'a pas lieu, une sanction peut être prise de la part du gendarme de l'audiovisuel.