Un employeur peut-il sanctionner les tweets personnels de ses salariés ? Mercredi, la 17ème Chambre du Tribunal de Grande Instance de Paris a tranché cette question dans une affaire opposant Pierre Salviac à RTL.
Selon le jugement rendu mercredi 19 février, le TGI a jugé que RTL n'avait pas atteint à la liberté d'expression de Pierre Salviac en le licenciant après un tweet personnel. Le tribunal a estimé que le tweet était "attentatoire aux valeurs et à la marque" de RTL, a indiqué la station à puremedias.com.
En mai 2012, juste après l'élection de François Hollande, le commentateur sportif s'en était violemment pris à Valérie Trierweiler. "À toutes mes consoeurs je dis : 'baisez utile vous avez une chance de vous retrouver première Dame de France' ;-)", avait écrit le journaliste. Un tweet qui avait fortement déplu à la direction de RTL. Le jugeant "absolument intolérable", "sexiste" et "vulgaire", Jacques Esnous, le directeur de l'information de RTL, avait condamné fermement la déclaration du spécialiste du rugby.
"J'ai commis un penalty et pris un carton rouge. Qu'on ne compte pas sur moi pour contester l'arbitre. J'ai trop de respect pour #RTL", avait écrit Pierre Salviac après avoir supprimé son tweet. Malgré ces excuses, la première radio de France avait licencié sur le champ Pierre Salviac. Sept mois plus tard, Pierre Salviac décidait d'attaquer RTL pour "atteinte à la liberté d'expression des journalistes".