Il y a un an, à quatre jours près, "Closer" s'arrachait dans les kiosques avec sa Une devenue célèbre et la paparazzade de François Hollande et Julie Gayet. Cette fois, c'est "Charlie Hebdo" qui se vend à tour de bras. Une semaine après le terrible attentat qui a fait 12 morts - dont de célèbres noms de l'hebdomadaire -, le journal satirique fait son retour dans les kiosques avec une Une signée Luz où le prophète Mahomet est représenté avec une pancarte "Je suis Charlie". Le titre : "Tout est pardonné".
Et l'engouement historique des derniers jours, notamment lors de la marche républicaine de dimanche, se confirme dans les kiosques. Ce matin, ceux-ci sont pris d'assaut par les riverains, souhaitant tous obtenir le précieux numéro, tiré à 3 millions d'exemplaires (1 million cette semaine, 2 millions à venir). Sur les réseaux sociaux, de nombreux utilisateurs postent des photos des queues devant les kiosques et marchands de journaux, à Paris comme dans le reste de la France.
Et peu après l'ouverture, ce numéro des survivants était déjà en rupture de stock dans de nombreux kiosques à travers la France. Gare de Lyon, à Paris, l'un des plus grands points de distribution de la capitale, plus aucun numéro n'était disponible dès 7h25. Cinq minutes plus tôt, tous les vendeurs déjà ouverts de la place de la République faisaient le même constat. Les cliens, eux, se sont rabattus sur les points de vente encore fermés. En gare de Nantes, il n'a même pas fallu attendre 7h puisque les 106 exemplaires livrés ont été vendus en cinq minutes, laissant le kiosquier sans "Charlie Hebdo" dès... 5h20 !
Néanmoins, que les personnes n'ayant pas pu acheter leur numéro de "Charlie Hebdo" ce mercredi se rassurent, les kiosquiers vont continuer d'en recevoir chaque jour, au moins jusqu'à la fin de la semaine.