France Télévisions a décroché les droits d'acquisition de l'adaptation de "RuPaul's Drag Race", le concours créé aux États-Unis par RuPaul, la drag queen la plus célèbre et la plus riche du monde grâce à la télévision. La déclinaison française qui verra le jour en 2022 s'appellera "Drag Race France". "Quand on a eu l'opportunité d'adapter ce format qui est un énorme succès à l'international, on n'a pas hésité une seule seconde", affirme ce vendredi Alexandra Redde-Amiel, directrice des divertissements de France Télévisions, dans une interview à "20 Minutes".
Le concours, dont l'objectif est de dénicher "la prochaine superstar du transformisme", sera diffusé sur France.tv Slash, la chaîne 100% numérique de France Télévisions. "Il est à destination d'un public jeune et a vocation à avoir un large écho sur nos plateformes numériques, à générer de la conversation, à montrer que le service public ose, surprend", précise Alexandra Redde-Amiel, sans expliquer pour autant pourquoi la piste d'une diffusion en linéaire sur l'une des antennes du groupe France Télévisions (France 2, France 3, France 5, Culturebox) a été écartée.
France Télévisions s'attèle à la fabrication de ce programme, dans lequel les drag queens s'affronteront au cours de plusieurs épreuves (celle du "lip-sync" ou playback est la plus connue), avec les équipes d'EndemolShine France et Slash. Le casting est ouvert jusqu'au 15 décembre, selon le compte Instagram qui porte le nom du concours. "On mise sur la French Touch ! 'Drag Race' célébrera la culture française, ses savoir-faire, la mode, le maquillage, l'art de la scène, la chorégraphie... On va montrer nos spécificités (...) La scène drag française est riche, on est heureux d'offrir à ces artistes un plateau à la mesure de leur art incroyablement complet, leur permettant d'exprimer toute leur créativité, leur univers artistique, leur personnalité", conclut la directrice des divertissements du groupe audiovisuel public.
S'il s'agira de sa première saison en France, l'émission a déjà connu 14 saisons aux États-Unis, sans compter les déclinaisons "All Stars". Avant de débarquer en France, le concours, dont on ignore encore l'identité du présentateur et des membres du jury, a été adapté au Royaume-Uni, en Australie, au Canada, en Espagne, aux Pays-Bas et en Thaïlande.
En France, Arthur, via sa société de production Satisfaction, a annoncé, lui aussi, travailler sur un programme qui inclurait des drag queens. "Je développe actuellement un nouveau format sur le regard que l'on porte sur la cause LGBT, avait annoncé, début 2021 à TV Mag, l'animateur de "Vendredi, tout est permis". Ça s'appelle 'Reines d'un soir' et met en scène des célébrités coachées par des drag-queens".