Décidément, le choix de "France Info" comme nom de la future chaîne d'info en continu que France Télévisions va lancer avec Radio France et France 24 en septembre prochain passe mal auprès des salariés...
Dans un communiqué, le SNJ Radio France dénonce la "mort programmée" de la radio toute-info et fait part de sa vive inquiétude. "C'est une très mauvaise nouvelle pour nous. C'est la survie de France Info qui est en jeu", écrit le SNJ dans un communiqué. "Comment deux entités bien différentes peuvent-elles porter le même nom ? Comment une radio et une chaîne de télévision, qui portent le même nom, pourront-elles conserver une identité propre, sachant qu'elles ne diffuseront que 15% de programmes communs ? Comment ne pas voir alors dans cette confusion sur le nom, l'annonce d'une fusion-acquisition ? La direction de France Info juge que l'heure est à la 'marque unique'. Comment les auditeurs et téléspectateurs vont-ils comprendre ce 'concept' ? Au moment où Radio France est sommée de se serrer la ceinture, comment imaginer que l'on conserve longtemps deux équipes pour un seul média portant le nom de France Info ?", s'interroge l'organisation.
Les sociétés des journalistes de France 2, France 3 et aussi celle de francetv info ont lancé une consultation interne pour que les 600 journalitses du groupe puissent dire s'ils sont pour ou contre ce changement de nom. Ils ont placardé dans le siège du groupe les deux visuels que nous publions ci-dessus et ci-dessous, reprenant une phrase prononcée par Michel Field devant sa rédaction.
Le SNJ de France Télévisions a également publié aujourd'hui un communiqué pour dénoncer un projet "low-cost". Elle estime que la direction va confier à des salariés non-journalistes la fabrication de sujets. "Sur France Info, une quarantaine de journalistes 'bricol'tout' cumuleront les tâches de rédacteur, monteur, présentateur, scripte, mixeur... Et parfois iront prendre l'air, seuls ou accompagnés d'un JRI, pour effectuer ce qui pourrait ressembler à un reportage. Tout cela au rythme d'un journal toutes les 30 minutes", écrit le texte, qui exige que la direction du groupe "modifie sa copie".