Après avoir cessé sa parution en décembre dernier, le quotidien France Soir, détenu par Alexandre Pougatchev, n'est disponible que sur internet. Début juin, alors qu'il avait promis d'investir 20 millions d'euros sur deux ans pour maintenir la version électronique du journal, le jeune milliardaire russe a décidé de demander le placement du titre en redressement judiciaire. Le tribunal de commerce de Paris a prolongé jusqu'au 30 juillet la période d'observation de l'entreprise, assurant ainsi l'activité du site internet jusqu'à cette date.
Le 25 juin prochain, la Justice devrait indiquer s'il accepte la mise en redressement ou bien s'il procède à la liquidation judiciaire de la société, a indiqué Stéphane Paturey, secrétaire du comité d'entreprise du journal à l'AFP. Si le tribunal refuse le placement en redressement judiciaire, France Soir resterait alors sous protection de la justice (clause de sauvegarde) et risquerait à court terme la liquidation directe, Alexandre Pougatchev refusant d'injecter des fonds supplémentaires.
Plusieurs dossiers de reprise ont été retirés auprès de l'administrateur judiciaire. Les éventuelles offres devront être examinées par le tribunal dès la fin du mois de juin. Après un plan social important qui avait valu le licenciement de 89 salariés fin 2011, la rédaction du site de France Soir compte encore 53 salariés.