La polémique du week-end. Jeudi soir, dans "Touche pas à mon poste ", le ton est très vite monté entre Cyril Hanouna et le député Louis Boyard. En plateau, l'animateur star de C8 a eu des mots très durs envers l'élu de la France insoumise et a été jusqu'à l'insulter de "merde", d'"abruti" ou encore de "bouffon". Une séquence virale qui a fait couler beaucoup d'encre ces derniers jours. Samedi, l'Arcom, le gendarme de l'audiovisuel a annoncé se saisir du dossier. "Nous sommes saisis et nous allons examiner la séquence au regard des obligations de l'éditeur", a indiqué l'autorité publique à l'Agence France Presse (AFP). "Nous allons visionner la séquence et passer au crible chaque phrase et les traiter de manière juridique et passer, le cas échéant à une instruction avant de prendre une décision", a ajouté dans la foulée la porte-parole de l'Arcom au "Parisien" annonçant avoir "reçu des signalements" de téléspectateurs.
Ce dimanche, 48 heures après le clash et face à la polémique, Cyril Hanouna est sorti de son silence sur ses réseaux sociaux. "Mes chéris je suis entier, loyal, sincère, et je serais toujours moi-même à l'antenne. Je suis sanguin et vrai comme certains politiques. La seule chose que je regrette c'est de l'avoir insulté. C'est pas un bon exemple. Pour le reste je ne regrette rien et je défendrais toujours mes amis. Je vous aime (sic)", a posté l'animateur sur Twitter.
De son côté, le député du Val de Marne tiendra une conférence de presse ce lundi 14 novembre à 15h à l'Assemblée nationale pour défendre "les libertés de la presse et d'expression". "Dans les jours qui viennent, Clémentine Autain portera dans le cadre de notre niche parlementaire une proposition de loi visant à mettre fin à la concentration dans les médias et l'industrie culturelle. En parallèle, je demanderai solennellement au bureau de notre Assemblée, l'ouverture d'une commission d'enquête pour mesurer les ingérences de Vincent Bolloré sur les médias qu'il possède. L'objectif est notamment d'auditionner Vincent Bolloré et Cyril Hanouna", peut-on lire dans un communiqué.
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Invité sur BFMTV ce dimanche, Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement a pris la défense du député. "Que l'on aime ou non Louis Boyard, qu'on partage ou non ses idées, il reste un élu. Il a le droit de s'exprimer comme il l'entend et on n'a certainement pas à l'injurier ou l'insulter", a-t-il indiqué avant de "déplorer cette spirale du buzz permanent". L'ancien ministre des Solidarités et de la Santé a ensuite fait savoir qu'il ne s'était jamais rendu chez Cyril Hanouna "par choix" mais qu'il ne souhaitait pas "incriminer" ceux qui font le choix inverse.