"Mise au point", écrit Jean-François Achilli sur X (ex-Twitter). 24 heures après la décision de France Info de suspendre le journaliste "à titre conservatoire", le journaliste a pris la parole sur le réseau social d'Elon Musk. Écarté des antennes du service public après les révélations du journal "Le Monde" sur sa supposée collaboration à l'autobiographie de Jordan Bardella, président du Rassemblement national, le présentateur de l'émission "Les informés de Franceinfo" dit avoir "travaillé dans l'ombre" et se défend de toute accointance avec le candidat RN aux élections européennes.
"Je n'ai enfreint aucune règle professionnelle ou déontologique. J'ai échangé avec Jordan Bardella comme je le fais avec tous les responsables politiques depuis 25 ans. Nous avons parlé, à sa demande, de ce que pourrait être son expression pour un livre d'entretiens. J'ai refusé le projet. Depuis quand les journalistes politiques ne peuvent-ils plus échanger avec l'ensemble des responsables politiques ? Je suis abasourdi par la brutalité de la mesure injustifiée prise par la direction de France Info à mon encontre, qui nuit gravement à ma réputation" écrit-il.
Jeudi après-midi, dans un mail interne et dans un communiqué publié sur son site, la direction de l'information de Radio France avait annoncé la suspension de l'antenne de Jean-François Achilli "à titre conservatoire" le temps de clarifier la situation 'conformément à nos règles déontologiques'".
"La direction de France Info a reçu ce matin Jean-François Achilli après la publication hier soir [mercredi] d'un article du 'Monde'. Nous avons décidé conformément à nos règles déontologiques de suspendre Jean-François Achilli de l'antenne à titre conservatoire, le temps de clarifier la situation' Cette privation d'antenne est effective 'à compter de ce jour'" pouvait-on lire.
Dans la foulée, Jordan Bardella réagissait sur son compte X. "J'apprends que Radio France suspend l'un de ses journalistes pour un échange 'supposé' autour d'un livre d'entretien avec moi qui n'a pas vu le jour. Ces méthodes pratiquées par le service public sont dignes des pires régimes et font honte à la démocratie", écrivait l'homme politique de 28 ans.