L'Etat s'assoie sur 4 millions d'euros. Le gouvernement a décidé de ne plus réclamer à L'Humanité le remboursement d'un prêt effectué en 2002, pour aider le quotidien alors en grandes difficultés financières. C'est par un amendement au projet de loi de finances rectificatif 2013, relevé par l'AFP, que l'Etat a accepté d'effacer l'ardoise de L'Huma.
Il ne s'agit pas vraiment d'un cadeau fait au quotidien communiste mais plutôt de l'officialisation d'une situation de fait, tant le quotidien, toujours dans le rouge, est incapable d'honorer sa créance. "La Société nouvelle du journal L'Humanité ne peut faire face au remboursement de sa dette contractée auprès de l'État (prêt du fonds de développement économique et social - FDES), sur le capital et les intérêts, parce que ses résultats financiers sont très faibles et qu'elle ne possède plus d'actifs. Par conséquent, il est nécessaire d'abandonner cette créance détenue par l'État sur cette société", dit l'exposé des motifs de l'amendement
Le journal communiste n'est plus diffusé qu'à 42.000 exemplaires, selon les chiffres OJD (juillet 2012-juin 2013), soit -7% sur un an.