La crise n'en finit plus du côté de "L'Obs". Selon une information de "Libération", 42 postes, dont 33 de journalistes, sont sur le point d'être supprimés via des départs volontaires à l'hebdomadaire, ce qui représente une perte de 22% de ses effectifs. Après le licenciement contesté de la numéro deux du journal, Aude Lancelin, et le vote d'une motion de défiance contre Matthieu Croissandeau, l'hebdomadaire avait mis en place fin juin un plan d'économies de 5 millions d'euros.
Annoncée hier aux rédactions, cette nouvelle a été reçue comme un coup de massue pour les équipes. Selon un communiqué interne, récupéré par "Libération", la "réorganisation" vise à ramener le "périmètre rédactionnel" du groupe, appartenant au trio Bergé-Niel-Pigasse, de 185 à 143 postes, comprenant notamment le site Rue89. De plus, ce plan de départs volontaires s'accompagne d'une réduction de neuf jours de RTT pour les salariés.
Avec une baisse de la vente de ses journaux en kiosque de 13%, soit 401.000 exemplaires vendus en moyenne en 2015, le groupe veut stopper l'hémorragie, symbolisée par une perte de 2,5 millions d'euros en 2015. "Force est de constater que la situation économique de notre journal, comme malheureusement celle de nombreux autres news magazines en France et à l'international, n'est plus viable sans une large remise à plat de toute notre organisation", est-il expliqué dans la note adressée aux salariés hier.